Mercredi dernier, Paul Gaston, citoyen noir Américain a été abattu par la police de Cincinnati. Quelques minutes plus tôt, plusieurs appels ont été passés. Une femme s’est plainte d’un homme conduisant un véhicule de façon étrange. Un autre appel s’en suit, une personne dit apercevoir un homme armé sortir d’un véhicule. Lorsque la police intervient, elle interpelle Paul Gaston, apparemment muni d’une arme factice.
La scène a été filmée, on y aperçoit Paul Gaston à genoux et les mains derrière la tête. Lorsque la police lui demande de s’allonger au sol, il semble vouloir toucher sa ceinture, et les policiers ouvrent le feu.
Les Anonymous s’emparent de l’histoire
Justiciers, vengeurs masqués, appelez-les comme vous le voulez, les Anonymous se sont emparés de l’affaire et ont décidé de venger, à leur façon, la mort de Paul Gaston qu’ils jugent injuste et arbitraire. Des membres du collectif Anonymous (dont on rappellera le fonctionnement anarchique) ont en effet publié les données personnelles d’une cinquantaine de policiers, incluant leur noms, âges, adresses postales et e-mails, ou comptes LinkedIn.
Dans une vidéo postée sur YouTube, un Anonymous justifie cet acte en prévenant la police que « quand vous tuez un homme alors que vous pouvez faire autrement, nous publierons toutes les informations personnelles de vos officiers ».
Ces actions coups de poing commises par des internautes qui empruntent l’étiquette Anonymous sont toutefois controversées, et parfois même condamnées par l’opinion publique. Elles peuvent aussi être contre-productives.
Lors des attentats de Paris, des Anonymous ont ainsi voulu faire justice aux-mêmes en piratant des comptes Twitter et Facebook de présumés sympathisant de l’État Islamique et de ses idées. Plutôt que de lister ces comptes et les communiquer confidentiellement aux autorités pour qu’elles puissent enquêter et peut-être remonter jusqu’à une potentielle filière terroriste, les Anonymous ont publié la liste et compliqué le travail des enquêteurs, noyés sous les fausses alertes.
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