2 700 : c’est le nombre de signalements reçus par la plateforme Pharos en lien avec les émeutes ayant éclaté après la mort de Nahel M. le 27 juin 2023. Le portail gouvernemental a reçu des signalements sur des vidéos de pillages, d’incendie ou de dégradation, a appris France Info le 28 août 2023. Surtout, ces vidéos ont mené à l’arrestation de 32 personnes par des forces de l’ordre, de « possibles émeutiers » selon le média.
Les émeutes ont éclaté après le meurtre par un policier du jeune Nahel M. à Nanterre en juin, alors qu’il essayait d’échapper à un contrôle routier. Sa mort a déclenché une importante vague d’émeutes dans tout le pays entre juin et juillet, dont des images ont été diffusées en direct sur les réseaux sociaux. Le gouvernement, après avoir accusé à tort les jeux vidéo d’être responsables des heurts, avait promis d’identifier les manifestants violents dans les vidéos Snapchat ou TikTok. Il semblerait que la menace ait été mise à exécution.
32 personnes arrêtées à cause de vidéos sur les réseaux sociaux
Selon France Info, les 32 personnes arrêtées par les forces de l’ordre ont été « repérées et identifiées grâce à des signalements de citoyens qui ont fait remonter au ministère de l’Intérieur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux ». Ces vidéos auraient montré des images « de magasins pillés, d’écoles ou de commissariats incendiés ». Les arrestations auraient eu lieu « ces dernières semaines », indique France Info, sans donner plus de précision.
Parmi les 32 personnes arrêtées, certaines « ont déjà été condamnées à des peines de prison ou placées sous bracelet électronique ». France Info précise également qu’une centaine d’enquêtes ont été ouvertes suite aux signalements Pharos, ce qui pourrait dire que d’autres arrestations pourraient avoir lieu.
Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, l’anonymat n’existe pas vraiment sur les réseaux sociaux. Les forces de l’ordre peuvent avoir accès à des informations de connexions associées à un compte, les réseaux sociaux étant la plupart du temps obligés de les partager avec la police. Ces informations permettent aux policiers de remonter jusqu’aux propriétaires des téléphones. Les publications sur les réseaux sociaux ont donc permis aux enquêteurs de remonter jusqu’aux personnes les ayant partagées.
Ces 32 arrestations se rajoutent à celles déjà survenues au cours des derniers mois. Depuis la fin des émeutes, les forces de l’ordre ont arrêté 350 personnes partout en France, en plus des 4 000 personnes interpellées directement lors des émeutes.
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