Une enquête s’est penchée sur certaines activités des internautes néo-zélandais : le piratage et le porno. À première vue, les sondés considèrent que le piratage est plus condamnable que le téléchargement illicite. Mais en réalité, les positions sont bien moins tranchées…

Si vous deviez indiquer à un institut de sondages quelle activité est la plus acceptable moralement entre la pornographie sur Internet et le piratage de contenus culturels, que répondriez vous ? Choisiriez-vous les contenus pour adultes ou opteriez-vous plutôt pour le téléchargement illicite ? En Nouvelle-Zélande, cette question a été posée à 1 000 Néo-zélandais, et les conclusions de l’étude sont assez inattendus.

Selon une enquête conduite par UMR Research, une société basée au pays des Kiwis, près de la moitié des sondés Néo-zélandais considèrent que la pornographie en ligne n’est absolument pas une activité condamnable. Pour 41 %, d’entre eux, c’est même moralement acceptable. En revanche, le téléchargement illicite de contenus culturels est bien moins perçu en Nouvelle-Zélande, puisque cette activité est désapprouvée par une majorité d’individus.

Ainsi, le téléchargement illicite de musique est accepté par 18 % des sondés, contre 13 % en ce qui concerne les films. Même lorsque les sondés sont mariés, la consommation de contenus pornographiques à l’insu de l’épouse reste mieux perçue (18 %) que le piratage. L’enquête, relayée par Torrentfreak, pourrait à première vue ne pas être une vraie surprise.

En effet, la plupart des législations occidentales condamnent le téléchargement illicite, mais pas la consommation de contenus pornographiques (sauf s’ils sont véritablement déviants). Cependant, les réponses des sondés sont en réalité très contradictoires. D’une part, parce que les contenus pornographiques en ligne ne sont pas libres de droit. Ils sont largement couverts par le droit d’auteur. Donc la plupart des internautes qui en téléchargent ou en consomment directement en ligne se retrouvent fréquemment en indélicatesse, s’en vraiment sans rendre compte.

D’autre part, les Néo-zélandais se montrent plus souples sur le droit d’auteur en fonction de la plate-forme ou du média. Ainsi, 31 % d’entre eux ont estimé qu’il était moralement acceptable de visualiser une vidéo protégée par les droits d’auteur directement depuis un hébergeur vidéo (comme YouTube), alors que 13 % d’entre tolèrent le téléchargement illicite.

Cette étude souligne finalement que le droit d’auteur est perçue différemment par les individus, en fonction des circonstances et des problématiques qui s’offrent à eux. En fonction des plates-formes et des médias, le piratage est plus ou moins accepté.

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