Pour les élections locales australiennes, l’Etat d’Australie du Sud a décidé d’interdire aux internautes de publier des commentaires aux actualités politiques sans dévoiler leur nom et leur adresse. Mais le ministre de la Justice travailliste Michael Atkinson veut faire marche arrière devant la bronca.

L’Australie tient à garder son avance au sein des pays occidentaux comme celui qui censure le plus la liberté d’expression sur Internet. Nous en avons déjà beaucoup parlé, notamment au regard des listes noires de sites bloqués par les FAI sur demande du gouvernement, de la censure de certains jeux vidéo, ou encore des petits seins bannis au nom de la lutte contre la pédopornographie. Mais cette fois, le pays vient encore de dépasser un niveau dans la volonté de contrôle de l’information.

Le journal Le Monde rapporte ainsi que depuis le 6 janvier dernier, des amendements du code électoral de l’Etat d’Australie du Sud impose qu’un individu « ne doit pas, durant une période électorale, publier des écrits ou des commentaires sur un candidat, un parti ou les sujets débattus durant l’élection (…) dans un journal publié sur Internet, sur le site d’une radio ou d’une télévision (…) à moins que [son commentaire] ne contienne le nom et l’adresse » de son auteur.

Les contrevenants qui oseraient poster des commentaires anonymes ou sous pseudonymes encourent de 1.250 à 5.000 dollars australiens (850 à 3.400 euros) par infraction.

La mesure extrêmement contestée devait être appliquée pour les élections prévues le 20 mars prochain, avec la bénédiction des deux principaux partis politiques austaliens qui y voient le moyen de limiter les rumeurs et calomnies restées impunies. Tout auteur d’un commentaire sur un site d’actualité politique verra son adresse IP logguée pendant 6 mois, pour le cas où les autorités auraient besoin d’enquêter pour retrouver son auteur.

Cependant, le ministre de la Justice Michael Atkinson souhaite que le dispositif ne soit finalement pas imposé par les autorités. « J’ai mal calculé le sentiment chez les adolescents et les jeunes d’une vingtaine d’années qui ont grandi avec Internet et les blogs, et j’ai sous-estimé leur volonté de rédiger de(s) commentaires » sous pseudonyme, a-t-il expliqué.

En France, il n’est pas encore question d’arriver à ce genre de mesures qui interdisent l’anonymat ou le pseudonymat sur Internet. Mais si les sites d’actualtié adoptent IdéNum comme standard pour s’identifier avant de poster un commentaire, chaque message sera de fait associé à l’identité réelle de son auteur.

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