Mercredi dernier, l’Association des Fournisseurs d’Accès et de Services Internet (AFA) publiait le bilan annuel de Point de Contact, un service créé à la fin des années 90 et chargé de lutter contre les contenus attentatoires à la dignité humaine, comme la haine raciale ou la pédo-pornographie. Selon l’association, le nombre de sites pédo-pornographiques juridiquement qualifié a baissé de 15 %. Si 1 171 sites étaient recensés en 2008, ce seuil est tombé à 987 l’année dernière.

Cependant, alors que le total des sites avérés a nettement baissé d’une année à l’autre, l’AFA note paradoxalement que le nombre de sites internet signalés et présentés comme contenant des contenus pédo-pornographiques a très largement augmenté : 4 573 sites ont été recensés par l’association, contre 3 359 en 2008. Cela représente une hausse de 36 % en à peine un an.

Comment expliquer un tel écart entre les sites juridiquement qualifiés – en baisse – et les sites signalés – en hausse – ? Selon l’Association des Fournisseurs d’Accès et de Services Internet, il s’agit là d’une « différence d’appréciation du danger entre le grand public et les experts« . Face à un contenu ambigu ou choquant, l’AFA note que l’internaute sera moins hésitant et préférera envoyer un formulaire à Point de Contact, même dans le doute.

Notons que la publication de ce bilan 2009 est survenue quelques jours avant le « Safer Internet Day » organisé par l’Union européenne et qui se déroulerale mardi 09 février . Rappelons également que c’est également à partir de demain que l’Assemblée nationale se penchera sur la fameuse loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, plus connu sous son acronyme LOPPSI.

Spot TV du Safer Internet Day :

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