Après les fichiers musicaux, place aux livres numérisés. Ce mois-ci, la justice allemande a accédé à la demande de six éditeurs allemands contre RapidShare. Ces derniers exigeaient que l’hébergeur mette en place des filtres empêchant la mise en ligne de près de 150 livres protégés par les droits d’auteur.

RapidShare continue de susciter l’ire des ayants droit. Au début du mois de février, six éditeurs (Bedford, Freeman & Worth and Macmillan, Cengage Learning, Elsevier, The McGrew-Hill Compagnies et Pearson) ont porté plainte conjointement contre RapidShare. Leur grief ? Ils reprochent à l’hébergeur allemand de ne pas prendre suffisamment à coeur le piratage des livres numérisés et protégés par le droit d’auteur.

Ce n’est pas la première fois que RapidShare se frotte à la justice allemande. Par le passé, l’hébergeur a reçu l’ordre de mettre en place des filtres visant à bloquer la mise en ligne de contenus piratés. Cependant, c’est visiblement la première fois que RapidShare est poursuivi par des éditeurs de livres. Selon Torrentfreak, la plainte porte sur 148 titres sur lesquels les six éditeurs disposent des droits.

Sans surprise, le tribunal de Hambourg a suivi les exigences des éditeurs. Le 10 février dernier, le tribunal a donc rendu une décision préliminaire qui exige la mise en place d’un filtre qui bloquera la mise en ligne des livres numériques concernés. Par ailleurs que cette décision est assortie de sanctions si jamais RapidShare ne coopère pas.

En effet, Torrentfreak explique qu’à chaque fois qu’un livre listé dans la plainte est disponible sur RapidShare, l’hébergeur s’expose à une amende de 250 000 euros. De plus, la menace d’une peine de prison a même été évoquée, laissant entendre que les dirigeants de RapidShare pourraient s’exposer à deux ans d’emprisonnement.

« Cette décision est un important pas en avant. Non seulement parce qu’elle affirme que le partage de contenus protégés par le droit d’auteur sans permission est contraire à la loi, mais il responsabilise l’hébergeur, ici RapidShare, en le menaçant de sanctions financières en cas de manquement  » a déclaré Tom Allen, le patron de l’Association of American Publishers. » C’est aussi une mise en garde très claire « pour les autres qui seraient tentés de tirer profit du vol des contenus protégés » a-t-il ajouté.

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