Après la musique, l’image. Dans un jugement rendu le 15 février dernier, l’UMP a été condamné pour avoir porté atteinte au droit à l’image d’une jeune femme. En effet, un cliché où elle apparait a été utilisé pour clore le lip dub conçu par les jeunes militants du parti politique. Sauf que l’intéressée n’avait pas donné son accord.

L’année dernière, l’UMP avait été épinglée par la justice pour son non respect des droits d’auteur, suite à la diffusion illicite d’une musique du groupe américain MGMT lors d’un meeting politique. Or, si l’utilisation de la chanson « Kids » pour sonoriser l’évènement ne nécessitait pas l’accord du groupe mais le simple paiement d’une redevance à la SACEM, le problème fut tout autre lorsque l’évènement fut enregistré puis diffusé sur Internet.

À l’époque, l’affaire avait fait beaucoup de bruit puisqu’elle était survenue quelques jours avant le début des discussions parlementaires sur la loi Hadopi. Avocate du groupe, maitre Wekstein avait lancé une pique à l’attention du mouvement populaire, regrettant que « ceux qui préconisent la chasse aux internautes ne sont pas les plus respectueux du droit des artistes« . L’affaire se termina finalement sur la signature d’un accord proposant une réparation chiffrée à 32 500 euros.

Cette fois, c’est sur le terrain du droit à l’image que l’UMP a connu quelques ennuis. Le site web Legalis.net a rapporté hier la nouvelle condamnation de l’UMP pour avoir utilisé une photographie d’une jeune femme souriante, lors de la soirée de l’élection présidentielle de 2007. Problème, cette dernière n’a absolument pas donné son consentement pour une telle récupération. Cette photo a été utilisée pour clore le fameux clip en lip dub des jeunes de l’UMP.

Le tribunal de grande instance de Paris a donc condamné le parti présidentiel à verser 1 500 euros de dommages et intérêts à la victime du préjudice, plus 1 500 euros au titre de l’article 700 du Code la procédure civile. La justice a également ordonné à l’UMP de faire tout son possible pour que l’image de la jeune femme n’apparaisse plus, en remplaçant les vidéos initiales par des clips sans ce fameux cliché.

Toutefois, Legalis souligne à juste titre que la mesure sera difficilement applicable, si ce n’est impossible. Le lip dub de l’UMP a fait couler beaucoup d’encre à sa sortie, et de nombreux internautes ne se sont pas privés de récupérer la vidéo pour la détourner de toutes les manières possibles et la diffuser à grande échelle sur le web.

On rappellera par ailleurs que le principe du lip dub, contrairement à ce que pense l’UMP, ne consiste pas à l’enchainement de différents séquences, mais d’un unique plan-séquence couvrant toute la durée du clip.

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