Avec l’arrivée progressive du très haut débit en France, la plaie de la fracture numérique risque fort de s’ouvrir à nouveau. En effet, si les zones densément peuplées n’auront aucun mal à être câblées par les différents opérateurs télécoms, la situation risque d’être cependant bien plus problématique dans les régions rurales. Les investissements étant particulièrement lourds, il n’est pas sûr que les FAI se précipitent dans les coins reculés pour proposer de la fibre optique.
Pourtant, depuis quelques années de nombreuses propositions ont été formulées pour réduire la fracture numérique, sans compter la mise à disposition de 4,5 milliards d’euros consacrés à l’économie numérique suite au Grand emprunt. Cependant, cela ne suffira pas, malgré les incitations gouvernementales, comme la mise en place d’un label qui permettra à un fournisseur d’accès, s’il est sélectionné, d’accéder à des prêts plus attractifs.
°voquant le cas des zones rurales, François Fillon a proposé deux pistes de réflexion : soit passer par une offre Internet via les satellites pour accéder aux zones difficiles d’accès, soit suivre un schéma de co-financement des projets des collectivités territoriales. « D’ici quatre ans, un satellite de nouvelle génération permettra d’apporter le très haut débit dans les zones les plus défavorisées à un tarif acceptable » a annoncé le Premier ministre. Ce satellite devrait également profiter à l’Internet mobile.
Dans un communiqué de presse publié avant-hier, l’ARCEP a rappelé que des « travaux préparatoires visant à l’introduction de ces nouvelles technologies ont été lancés depuis plusieurs mois« , en référence au « déploiement des réseaux de nouvelle génération à très haut débit mobile dans les bandes 800 MHz et 2,6 GHz« . Or, cette technologie très haut débit mobile, la 4G, pourrait s’avérer être une aide inattendue pour couvrir rapidement et efficacement les régions dépourvues d’ADSL, les fameuses zones blanches.
Une solution intéressante, qui offrirait des débits oscillant entre 5 et 20 Mbps explique le quotidien Les Echos. Si cela est assez loin des capacités théoriques, cela permettrait toute de même de couvrir de nombreux usages d’Internet. Pour des régions sans haut débit, l’avantage est évident. Reste maintenant à savoir quelles suites va donner l’ARCEP à ce projet de développement, car pour le moment tout reste à faire dans ce domaine.
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