C’était une question de temps. Quelques semaines après la sortie sur PC du second volet de la saga Assassin’s Creed, un goupe de hackers vient de casser le DRM de connexion d’Ubisoft. Celui-ci exigeait des joueurs d’avoir une connexion Internet active pour pouvoir jouer à une partie. Reste à savoir quels enseignements seront tirés de cette nouvelle mésaventure pour Ubisoft…

Ce n’est certainement pas l’épilogue qu’aurait souhaité Ubisoft. Sorti le 4 mars en Europe, Assassin’s Creed 2 devait initier une nouvelle approche dans la protection des contenus numériques. En effet, plutôt que de s’appuyer sur des mesures techniques de protection (DRM) contraignantes – qui seront de toute façon cassées au bout d’un certain temps -, l’éditeur français opta pour une nouvelle approche en obligeant les joueurs à être constamment connectés à Internet. Ainsi, l’éditeur pouvait contrôler à distance la version d’Assassin’s Creed installée sur un ordinateur.

Pari manqué pour Ubisoft. En effet, Crunchgear nous apprend qu’un groupe de hackers vient de publier un crack permettant de contourner définitivement ce « DRM de connexion ». Désormais, plus besoin de passer par les serveurs d’Ubisoft pour valider sa version et commencer une partie. D’ailleurs, plus besoin d’activer sa connexion Internet tout court pour reprendre le contrôle de Desmond Miles dans l’Italie de la renaissance.

« Merci Ubisoft, ce fut un sacré challenge pour nous, mais rien ne peut arrêter The Leading Force dans ce que nous faisons. La prochaine fois, concentrez-vous sur le jeu et pas sur le DRM. Cela a probablement dû être horrible pour tous les acheteurs légaux. Nous avons juste rendu leur quotidien plus agréable » explique le groupe dans un message attaché au crack.

En soi, cette nouvelle n’est pas vraiment surprenante. Il était évident que la protection anti-piratage finisse par sauter d’une façon ou d’une autre. D’ailleurs, avant ce crack, d’autres groupes avaient mis en ligne des solutions plus ou moins abouties. En revanche, c’est la stratégie du groupe français qui laisse perplexe. En effet, lorsque l’éditeur commercialisa Prince of Persia, il fit le pari de faire confiance aux joueurs en abandonnant tout système anti-copie.

Est-ce que cela a affecté les ventes du jeu ? Loin de là. La célèbre licence a d’ailleurs remporté un franc-succès, même si une copie pirate du jeu a évidemment circulé sur les réseaux peer-to-peer. Mais qu’importe. S’il fallait une preuve démontrant qu’un jeu blindé de DRM ne se vend pas nécessairement mieux qu’un jeu sans protection particulière, Prince of Persia l’a apporté.

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