Google doit se mordre les doigts d’avoir tenté de forcer la main aux utilisateurs de GMail lors du lancement raté de son service Google Buzz, une sorte de Facebook croisé à Twitter. Par défaut, et sans que ça soit clairement indiqué, le service publiait automatiquement le nom des personnes avec qui l’utilisateur discutait le plus par e-mail ou par la messagerie instantanée Google Talk. Les diverses CNIL internationales qui se sont unies le mois dernier pour dénoncer cette atteinte à la vie privée ne sont pas les seules à être fâchées.
Le blog Mashable raconte ainsi que l’Université de Californie a décidé d’arrêter de fournir des comptes Gmail à ses 30.000 employés. Elle a estimé que le service n’était « pas assez sûr et pas assez privé » par rapport à ses exigences, notamment parce qu’elle craignait pour la confidentialité des correspondances privées. « Beaucoup d’experts de la vie privée disent aussi que la composante sociale de Gmail, Google Buzz, est la source des vulnérabilités pour la vie privée et la sécurité« , écrit Mashable.
Le coup est d’autant plus dur pour Google que l’Université californienne prévoyait d’étendre Gmail à l’ensemble des étudiants du campus, qui bénéficient d’une adresse e-mail fournie par leur faculté. L’Université de Yale avait elle aussi décidé il y a un mois d’annuler son projet de passer la gestion de ses mails sous Google Apps.
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