En fin d’année dernière, le label américain Blues Destiny Records avait décidé de poursuivre Google en justice parce qu’apparaissaient en bonne position dans les résultats de recherche des blogs fournissant des liens vers des chansons hébergées illégalement sur RapidShare. En fait, c’est surtout parce que la maison de disques était terriblement nulle dans son propre référencement que les sites pirates apparaissaient avant elle sur les résultats de Google relatifs à ses chansons. Nous avions constaté en effet que son site était entièrement réalisé en Flash, qu’il n’y avait aucun travail sur le titre des pages, aucun sitemap, très peu de métadonnées, … bref, qu’il était l’anti-manuel parfait du bon référenceur.
On peut d’ailleurs vérifié que rien n’a bougé depuis notre précédent article. Le label pense peut-être toujours qu’il vaut mieux dépenser son argent à employer les services d’avocats et faire supporter son incompétence aux autres, que le dépenser à employer les services de professionnels du référencement pour développer son chiffre d’affaires.
Probablement conscient des limites de son argumentation et de son porte-monnaie, Blues Destiny Records a décidé le 24 mars 2010 d’abandonner ses poursuites. Mais ses avocats ont indiqué à Google qu’ils se réservaient tout de même la possibilité de déposer à nouveau plainte à l’avenir. Le 15 avril, les avocats de Google ont donc contacté le label pour savoir s’ils pensaient toujours porter plainte, et la maison de disques a répondu qu’elle étudiait toujours la question.
Google l’a finalement aidée à se déterminer. Fatiguée d’attendre alors que c’est le coeur de son activité qui est menacé par ce type de procès, la firme de Mountain View a déposé une demande de jugement préventif devant la cour fédérale de Californie. Elle demande au juge de confirmer que Google n’est pas responsable du contenu des sites que le moteur de recherche référence, et encore moins de la nature des contenus vers lesquels pointent les pages des sites vers lesquelles lui-même pointe dans ses pages de résultats. Il espère ainsi obtenir une jurisprudence favorable qui dissuadera de plus grosses entreprises de porter plainte contre lui pour les mêmes motifs.
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