La BSA note que grâce notamment aux campagnes de sensibilisation déployées avec l’aide des gouvernements, aux poursuites judiciaires et à des DRM plus efficaces, le piratage en entreprise a baissé dans une majorité des pays, et notamment en France.

La Business Software Association (BSA) qui regroupe les plus grands éditeurs de logiciels au monde (Microsoft, Adobe, Apple, McAfee, Symantec, Cisco…), a publié mardi un communiqué (.pdf) qui constate sobrement que le niveau du piratage des logiciels dans les entreprises diminue en France, comme dans beaucoup de pays du monde.

« De 2008 à 2009, l’installation de logiciels sans licence sur des micro-ordinateurs (PC) a diminué de 1 % en France, pour atteindre aujourd’hui 40 %« , note ainsi le communiqué de presse. Depuis 2005, c’est une baisse de 6 points qui est constatée. La BSA ajoute que « la valeur commerciale de ces logiciels illégaux s’élève à 2 544 millions de dollars« , mais il n’est plus prétendu explicitement qu’il s’agit là d’un manque à gagner. C’est là un effort énormissime de la part du lobby qui s’est récemment fait remonter les bretelles par la cour des comptes américaines, qui a critiqué les méthodes de calcul du préjudice lié au piratage. Un logiciel qui a été piraté n’aurait pas nécessairement été acheté sans le piratage.

Cependant le communiqué ne manque pas de rappeler que selon une étude qu’elle avait commandé au cabinet IDC en 2008, « en France, une diminution du taux de piratage de dix points sur quatre ans
pourrait contribuer à générer 14 465 nouveaux emplois et contribuer à l’économie française à hauteur de 8 907 millions de dollars
« . Il s’agit du même type d’étude tirée par les cheveux que celle publiée récemment par le BASCAP. C’est partir du principe que le piratage sert uniquement à augmenter les marges bénéficiaires des entreprises, alors qu’il sert aussi (surtout dans les TPE) à économiser de quoi créer des emplois.

Plus globalement, « selon l’étude BSA /IDC de 2009 sur le piratage international de logiciels PC, le piratage de
logiciels PC a baissé sur de nombreux marchés, malgré la récession économique mondiale
« . Alors que 19 pays ont vu le niveau de piratage augmenter, 54 marchés ont au contraire vu le piratage reculer.

« Les forces qui contribuent à faire reculer le piratage sont, notamment, les programmes de légalisation des éditeurs, les campagnes de sensibilisation déployées par les gouvernements et l’industrie des logiciels, les poursuites judiciaires ainsi que l’évolution technologique dont le déploiement accru de la gestion des droits numériques et de la gestion des actifs logiciels« , se félicite la BSA.

A niveau mondial, le piratage aurait selon la BSA augmenté de 41 % à 43 % de logiciels installés sans autorisation, mais uniquement parce que des pays à fort taux de piratage comme la Chine, l’Inde et le Brésil installent de plus en plus de logiciels sous l’effet de la croissance de leurs économies respectives. Eux-aussi, pourtant, voient leur piratage diminuer en proportion sur leurs postes de travail.

Selon la BSA, qui précise que « la lutte contre le piratage de logiciels n’a rien perdu de son urgence« , les Etats-Unis (20 %), le Japon (21 %) et le Luxembourg (21 %) seraient les pays au monde où le piratage est le moins élevé. Alors qu’à l’autre bout du spectre, la Géorgie, le Zimbabwe et la Moldavie dépasseraient les 90 % de logiciels piratés.

L’histoire ne dit pas si NiqueTonBoss a eu le moindre effet sur le piratage en France.

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