Les cracks no-CD sont bien utiles, même pour les éditeurs de jeux vidéo. Il y a deux ans, Ubisoft avait souhaité distribuer son jeu Rainbow Six Vegas 2 sur la plate-forme de téléchargement payante Direct2Drive, mais l’éditeur français avait oublié de retirer du code sa protection CD check. Il s’agit d’un sous-programme qui s’assure que le disque original du jeu est bien inséré dans le lecteur DVD de l’ordinateur, avant d’autoriser l’exécution du jeu lui-même. Pour répondre aux protestations des clients de Direct2Drive incapables de passer avec succès le CD check puisque leur copie du jeu était immatérielle, Ubisoft avait alors fourni un patch no-cd qui était en fait une copie d’un crack réalisé par le groupe warez Reloaded. Sans doute l’œuvre d’un malheureux stagiaire.

Deux ans plus tard, c’est Rockstar qui se trouve dans une situation comparable. L’éditeur a distribué une version dématérialisée d’un vieux jeu de 2003 sur la célèbre plate-forme Steam de Valve, et s’est apparemment aidé du travail des pirates pour se débarrasser du CD check qui était alors intégré au jeu.

Les joueurs qui ont acheté Max Payne 2 en téléchargement n’ont aucun problème pour le lancer, mais a priori parce que le crack diffusé à l’époque par un groupe warez a été appliqué par les équipes de Rockstar avant de fournir les fichiers de référence à Steam.

C’est en tout cas ce que laisse imaginer la découverte d’un client de Steam, qui a eu la curiosité d’examiner l’exécutable de Max Payne 2 avec un éditeur hexadécimal. Il y a trouvé le logo du célèbre groupe warez Myth, disparu en 2005. Il s’agit d’une signature qu’ajoutait Myth avec chacun de ses cracks :

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