Les Canadiens ont véritablement des leçons à donner aux Européens, et en particulier aux Français, dans la protection d’un droit d’auteur équilibré. Depuis au moins cinq ans les gouvernements successifs tentent de faire passer au Canada l’équivalent de la loi DADVSI, qui interdit le contournement des DRM et prévoit des condamnations pénales pour l’échange d’œuvres protégées par les droits d’auteur sur les réseaux P2P. Sans jamais se lasser, les opposants ont toujours réussi à faire échouer le projet. Une fois, deux fois, trois fois,… les autorités ont toujours trouvé devant elles des groupes de citoyens très bien organisés pour alerter l’opinion publique et renvoyer les textes au placard.
Une nouvelle fois, le gouvernement canadien espère enfin faire adopter sa « loi C-61 ». Il est mis sous pression par l’Union Européenne qui reproche au Canada de gagner du temps en consultant ses citoyens sur le droit d’auteur qu’ils souhaitent pour leur pays (une « tactique de confusion » selon Bruxelles), et par les Etats-Unis qui place le Canada parmi les premiers ennemis du droit d’auteur. Mais comme à chaque fois, les Canadiens s’organisent pour ne pas laisser passer le texte.
« Les lois sur le droit d’auteur devraient-elles » verrouiller » la musique et la documentation afin de protéger les intérêts financiers des titulaires de droits d’auteur ? Ou devraient-elles promouvoir un accès élargi et l’utilisation des biens intellectuels ?« , demande la Fédération Canadienne des Etudiantes et Etudiants (FCEE), qui vient de publier une vidéo très bien réalisée. « Ces questions se situent au coeur du débat public croissant sur le besoin d’une loi sur le droit d’auteur équitable et équilibrée, un débat dans lequel les étudiantes et étudiants des collèges et des universités ont un intérêt d’importance critique » :
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