L’affaire des données privées collectées illégalement par Street View a pris une nouvelle tournure ces derniers jours. En effet, suite à la publication des conclusions de l’analyse du code source incriminé (.pdf) par la société Stroz Friedberg LLC, l’organisation non-gouvernementale Privacy International est montée au créneau en pointé du doigt la responsabilité de Google sur ce sujet.
« L’audit indépendant du système de Google montre que la méthode utilisée pour la collecte du Wi-Fi a intentionnellement séparé le contenu non chiffré des communications et systématiquement enregistré ces informations sur des disques durs. Cela revient à placer un téléphone sur écoute sans autorisation et à enregistrer toute les conversations » a expliqué l’ONG.
L’accusation est particulièrement grave. Elle rejoint d’ailleurs les suspicions d’un avocat américain qui avait estimé que l’enregistrement illicite des adresses MAC et des noms de réseaux des Wi-Fi n’était pas du au hasard. Ou à une quelconque erreur de programmation d’un ingénieur. Pour appuyer son propos, l’avocat avait même mis la main sur une demande de brevet déposée en 2008 par Google.
Depuis ces révélations en avril dernier, Google a dans un premier temps botté en touche en rappelant qu’elle était loin d’être la seule entreprise à collecter des informations disponibles publiquement. Mais devant le peu de prise qu’une telle position avait sur l’opinion publique, la firme américaine a préféré de renseigner les régulateurs sur ce sujet.
Toute la question est de savoir quel sera l’impact de l’audit et des propos tenus par Privacy International. Rappelons que les différentes autorités de régulation, à commencer par la CNIL, ont demandé à Google de transmettre les données personnelles captées par les Google Cars pour contrôle. L’affaire se poursuivra peut-être devant les tribunaux.
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