Le 1er juin dernier, vingt-huit députés de la majorité présidentielle remettaient à leur président de groupe, Jean-François Copé, un rapport sur « l’Ethique du numérique ». Ce document, assez encourageant mais présentant encore de nombreuses lacunes, était manifestement le signe d’une nouvelle approche de l’UMP face aux enjeux du numérique dans notre société.
En soi, cette démarche n’était pas vraiment surprenante. Ces dernières années, un clivage très profond s’est instauré entre les députés de l’UMP, qui ont voté tour à tour les lois DADVSI et Hadopi, et de nombreux acteurs concernés par le sort du net en France. Malgré tout, les perspectives d’un tel rapport laissent à penser que l’UMP peut se réconcilier avec Internet.
Du moins, à supposer que la position des 28 députés se diffuse à l’ensemble des parlementaires soutenant l’action présidentielle.
Ce nouvel intérêt pour les enjeux du numérique ne s’est néanmoins pas arrêté à la remise de ce rapport. Sur son blog, l’assistant parlementaire Authueil nous informe que le groupe de travail Ethique du numérique organise « un atelier participatif afin de prolonger les échanges ouverts lors d’une trentaine d’auditions et sur le site Ethique-du-numerique.fr« .
Plusieurs députés ayant participé à la rédaction du rapport seront présents, dont Hervé Mariton, Patrice Martin-Lalande et Lionel Tardy. Franck Riester, actuel membre du Collège de la Hadopi et ancien rapporteur de la loi à l’Assemblée nationale, sera également présent. Rappelons que Franck Riester avait atténué l’importance de ce rapport, n’y voyant que « des pistes de réflexion« .
« Notre réflexion est partie d’un constat simple : internet constitue une source de richesses économiques et culturelles que certains politiques, peu habitués à l’usage des nouvelles technologies, ont parfois caricaturé. Par ce rapport, nous avons désiré impulser une nouvelle dynamique dans les relations qu’entretiennent les parlementaires avec le monde du numérique » note le communiqué annonçant l’évènement.
« Animés par la volonté de ne pas brider internet tout en veillant au respect des droits du citoyen, nous avons abordé les grands enjeux de la régulation de l’internet : le respect de la vie privée et la protection des données personnelles, cybercriminalité, internet et la vie politique, la neutralité du net« .
Selon Authueil, cet atelier est ouvert à tous. Les deux seules conditions sont l’inscription (mcifu.ump at assemblee-nationale.fr) et la pièce d’identité. L’évènement aura lieu mercredi 7 juillet à 18h30 à l’Assemblée nationale (101, rue de l’université 75007 Paris Salle Lamartine). Le Wi-Fi sera accessible sur place.
Dans les commentaires, Benjamin Bayart regrette néanmoins que la table ronde se déroule en même temps que les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, un évènement qui attire beaucoup d’associations et d’activistes sur le sujet. Cela risque de priver l’atelier participatif de nombreux intervenants de qualité.
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