C’est donc fait. Dans un message publié hier sur le blog officiel de Facebook, Mark Zuckerberg a lui-même annoncé la bonne nouvelle : le réseau social compte désormais plus de 500 millions d’inscrits. Un cap évidemment très important pour le site communautaire, tout en rappelant à tous par la même occasion que le réseautage social reste la principale préoccupation des internautes à l’heure actuelle.
« Depuis ce matin, 500 millions de personnes tout autour du monde sont désormais en train d’utiliser activement Facebook pour rester en contact avec leurs amis et leurs proches » a ainsi déclaré le patron de Facebook. « C’est une étape importante pour tous ceux qui ont contribué à la propagation de Facebook à travers le monde. Désormais, beaucoup de personnes ont la possibilité de rester en liaison avec les personnes de leur entourage » a-t-il poursuivi, très certainement ravi.
Mais malgré tout l’enthousiasme du jeune PDG, on reste dubitatif sur le fait que 500 millions de personnes utilisent « activement » le site. S’il y a très certainement 500 millions de comptes à l’heure actuelle, on imagine que le site comporte pas mal de faux profils, de comptes inactifs ou supprimés. Sans oublier les personnes qui se connectent très occasionnellement sur Facebook. Difficile de les classer dans la catégorie des utilisateurs actifs.
Cela reste néanmoins une sacrée performance pour un réseau social. Pour autant, ces 500 millions d’inscrits – un cap inaccessible pour de nombreux autres sites communautaires, rappelons-le – ne sont finalement qu’une nouvelle étape supplémentaire dans l’incroyable destin que cherche à créer Mark Zuckerberg pour son site web.
Fin juin, à l’occasion du festival de la publicité à Cannes, le patron de Facebook avait présenté les prochains objectifs du site : percer dans les pays encore fermés au réseau social. Selon le jeune homme, Facebook possède encore un statut de challenger dans quatre pays : le Japon, la Russie, la Chine et la Corée du Sud. Un sacré défi, puisque ces pays, non content d’avoir un système d’écriture propre, sont occupés par des réseaux sociaux locaux bien implantés.
Par ailleurs, Facebook a beau être populaire, il n’en demeure pas moins que le réseau social est sous le feu des critiques. Dernier exemple en date, une étude menée par l’institut américain ForeSee pour sa nouvelle édition de l’ACSI (American Customer Satisfaction Index), un baromètre sur cent points où une note élevée traduit un haut taux de satisfaction.
Or, selon ce fameux baromètre, Facebook a une note plutôt passable puisque le réseau social ne récolte que 64 points. C’est certes un peu mieux que son ancien rival (Myspace, 63 points), mais c’est bien moins que d’autres sites classés dans la catégorie « médias sociaux », comme YouTube (73 points) ou Wikipédia (77 points). Cependant, ces deux derniers sites n’ont pas la même vocation que Facebook. Notons également que c’est la première année que l’ACSI intègre cette catégorie.
Sans surprise, le mauvais résultat de Facebook dans l’évaluation ACSI est la traduction des nombreuses polémiques qui ont frappé le réseau social ces dernières années. Celui-ci a en effet été pointé du doigt à plusieurs reprises pour sa gestion calamiteuse de la vie privée de ses membres.
Mais selon les conclusions de l’ACSI, Facebook a également été critiqué pour ses changements de cap incessants (sur la vie privée d’une part, mais également sur l’interface du site par exemple). D’autres problèmes ont été remontés, comme la navigation parfois défaillante ou encore la présence d’applications intrusives ou non sollicitées.
Paradoxe intéressant, le site a beau être la cible de nombreuses critiques il reste malgré tout très populaire aux Etats-Unis. Ce n’est pour autant pas une surprise : a priori, un membre de Facebook sera moins enclin à quitter ce réseau social pour un autre, dans la mesure où il n’est pas sûr de retrouver ses amis sur sa nouvelle destination. Et c’est peut-être ici que se situe la grande force de Facebook. Parvenir à garder tous ces utilisateurs malgré les dérapages du site.
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