L’affaire remonte déjà à quelques mois. En avril dernier, le commissaire fédéral allemand en charge de la protection des données personnelles jetait un pavé dans la mare en révélant que Google collectait les noms des réseaux Wi-Fi à portée et les adresses MAC, dans le cadre du service Street View. Rapidement, la polémique a dépassé les frontières allemandes pour gagner la France, le Royaume-Uni et même les États-Unis.
Depuis ce malheureux épisode, Google a présenté ses excuses et à passer en revue les logiciels et matériels embarqués dans les voitures de Street View, afin que ce genre d’évènement ne se reproduise plus jamais. En parallèle à l’enquête interne menée par le géant américain, les différentes CNIL mondiales se sont penchées avec plus ou moins de sévérité sur cette affaire, dont l’instance française.
Pour l’entreprise américaine, l’épisode est désormais terminé. Le 13 juillet dernier, la firme annonçait que le service Street View allait progressivement se remettre en route, dans la mesure où Google avait – de son point de vue – fait le maximum pour corriger son erreur tout en apportant sa coopération lors des enquêtes des différentes CNIL concernées.
Et alors que Google a réactivé son service dans des pays déjà couverts par Street View, la firme américaine a également indiqué que son prochain objectif était de lancer son projet en Allemagne. Dans le pays où est né la polémique. Car en effet, de nombreux pays ne sont pas encore couverts par Google Street View.
Pour l’heure, Google a couvert les pays suivants : USA, Canada, France, Royaume-Uni, Espagne, Portugal, Suisse, République Tchèque, Danemark, Suède, Finlande, Norvège, Italie, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Taïwan et Singapour. Sans oublier les régions administratives spéciales chinoises que sont Macao et Hong Kong.
L’Allemagne, parmi d’autres nations, est donc sur la liste des futurs pays couverts par Street View. Sauf que cette annonce n’a pas énormément plu à Johannes Caspar, l’actuel responsable de la protection des données privées de la ville de Hambourg. Dans des propos repris par l’AFP, il a fait part de son étonnement devant les projets ambitieux de la firme américaine.
Car en effet, vingt villes allemandes vont être intégrées au service. En plus de la capitale, nous retrouvons notamment Bonn, Dortmund, Düsseldorf, Francfort, Cologne, Hambourg, Hanovre, Brême, Munich, Nuremberg, Stuttgart, Leipzig ou encore Dresde. Mais pour Johannes Caspar, Google ne satisfait pas encore toutes les garanties de confidentialité et de vie privée.
À l’heure actuelle, Street View propose un floutage automatique des visages humains et des plaques d’immatriculation. Cependant, malgré un filtrage qui s’améliore progressivement, quelques clichés échappent à la vigilance du système. Google a donc demandé de lui signaler le moindre problème afin d’appliquer manuellement le floutage.
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