Selon la société F-Secure, les internautes seraient plus exposés aux spams sur Facebook que sur la messagerie web. En effet, le réseau social incite davantage à cliquer sur les liens puisqu’ils sont généralement partagés par des amis ou des membres de la famille.

L’an dernier, une enquête conduite auprès de 800 nord-américains cherchait à mettre en évidence le comportement des internautes face aux courriers non-sollicités. Les conclusions ne furent pas vraiment encourageantes. Plus de la moitié des sondés a déjà cliqué sur un lien publié dans un spam, et 12 % d’entre eux l’ont fait parce que le produit ou le service était intéressant.

Le plus surprenant dans cette étude était la relative confiance de ces individus en informatique. Près des deux tiers des sondés avaient assuré être assez expérimentés en matière de sécurité. Malgré cela, force était de constater que le spam diffusé par courrier électronique avait encore de beaux jours devant lui.

La situation pourrait néanmoins dégénérer du côté des réseaux sociaux. La société finlandaise F-Secure s’est intéressée à la propagation du spam sur Facebook et à la diffusion d’URL malveillantes. À en croire les premiers retours de la société spécialisée en sécurité informatique, le taux de clics serait bien plus important sur Facebook que sur les messageries web.

À y regarder de plus près, ce n’est pas forcément très surprenant. D’une part, le réseau social compte plusieurs centaines de millions de membres, ce qui représente un « marché » très intéressant pour les spammeurs et les auteurs de contenus malveillants. D’autre part, les utilisateurs aiment à partager des liens en tout genre sur leur mur ou ceux de leurs amis.

La dimension du partage est très forte au sein de Facebook. D’aucuns laissent même entendre que les moteurs de recherche pourraient être remplacés – du moins en partie – par le partage de liens. En effet, puisque les membres partagent énormément de contenus (photos, vidéos, liens…), il est possible que le contenu recherché se trouve déjà dans un lien publié par un contact.

Une partie du risque peut être résolue avec le concours des services raccourcissant les URL. Depuis la fin de l’année dernière, plusieurs partenariats ont été conclus entre ces services et des sociétés spécialisées dans la sécurité informatique. Car si les URL raccourcies sont pratiques dans certaines situations, comme sur Twitter, elle masque dans le même temps la véritable adresse.

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