Sur LCI, le Président des Jeunes Populaires Benjamin Lancar a assuré que l’UMP voulait protéger la liberté d’expression sur Internet, et que la loi Hadopi protégeait celle des artistes.
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Récemment réélu à la présidence des Jeunes Populaires, le très contesté Benjamin Lancar était invité de l’émission « Le Buzz » sur la chaîne d’information LCI. Plus radical encore que ses aînés, jamais à court d’une exagération idiote faite pour plaire à ceux qui favoriseront son ascension politique, Lancar s’était fait remarqué récemment en fustigeant Mediapart et « la Gauchosphère ». Il résume les révélations sans cesse renouvelées dans l’affaire Woerth-Bettencourt à une sorte de complot organisé par les trotskistes qui peuplent Internet.

Face à lui, LCI a invité Carlo Sentulli, co-fondateur du blog satirique La Mèche, réalisé par des anciens de Siné Hebdo. Sur le plateau, Sentulli accuse Lancar et l’UMP de vouloir censurer le net. « Vous voulez contrôler Internet. Faites-le. Ils font ça très bien en Corée du Nord, ils font ça très bien en Arabie Saoudite… Controlez le net, cherchez des professionnels !« , l’enjoint le dessinateur.

Lancar s’en défend, et dit vouloir simplement « rétablir la démocratie sur Internet« , en dénonçant les « contre-vérités » qui y sont exprimées, à travers une « iriposte » (un terme déjà repris par ses adversaires, notamment par le site iRiposte.fr).

« Nous on a absolument aucune envie de contrôler Internet, on est toujours en permanence en train d’essayer de protéger la liberté d’expression, et même avec Hadopi on a protégé la liberté d’expression des artistes« , assure Benjamin Lancar, comme pour faire croire au caricaturiste qu’ils ont des intérêts communs. Des propos qui rejoignent ceux du Secrétaire général de l’Hadopi, Eric Walter, qui avait déclaré dans La Provence que la Haute Autorité était « une chance pour Internet et pour la liberté sur Internet« .

De notre côté, nous cherchons toujours à comprendre comment une loi qui dans les faits oblige à installer un logiciel de contrôle de l’utilisateur et qui interdit le partage des œuvres est une chance pour la liberté, ou garantit la liberté d’expression. Même les artistes n’ont aucun intérêt à cette loi, qui empêche le public d’assurer efficacement la promotion de leurs œuvres, et qui facilite la concentration des titres sur quelques plateformes dépendantes des grandes maisons de disques. Le tout alors que le piratage continue par des méthodes que l’Hadopi ne peut techniquement surveiller et réprimer.

Les Jeunes UMP eux-mêmes s’étaient montré massivement hostiles à l’Hadopi, avant que le parti présidentiel ne les oblige à relayer la communication officielle pro-Hadopi.

Quant à Benjamin Lancar, il est celui qui avait organisé le fameux LibDub des Jeunes UMP, et qui semble avoir en toute connaissance de cause violé les droits de la chanteuse québecoise Marie-Mai. Pour préserver sa propre liberté d’expression, puisque la chanteuse aurait pu refuser l’utilisation de son enregistrement à des fins politiques.

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