Depuis hier et jusqu’à aujourd’hui, Washington accueille le Gov 2.0 Summit, une conférence dédiée au « gouvernement 2.0 » et à son rôle de plate-forme pour les citoyens. À cette occasion, plusieurs débats sur différentes thématiques sont organisés et les orateurs se succèdent pour nourrir le débat. Parmi eux se trouvait le lieutenant-général Keith B. Alexander, l’actuel directeur de la National Security Agency (NSA).
Animant la conférence « Politique de cyber-sécurité américaine, stratégie et U.S. Cyber Command », le directeur de la NSA a défendu le rôle prééminent des États-Unis dans la défense et la sécurisation d’Internet, afin de combattre des menaces intérieures et extérieures, rapporte le site Threat Post.
« Nous avons fait Internet et il me semble que nous devrions être les premiers à le protéger » a-t-il déclaré hier, dans des propos cités par le site américain. « Le challenge devant nous est imposant et redoutable. Mais nous avons l’obligation d’y répondre en y faisant face » a-t-il expliqué.
Cependant, le lieutenant-général n’a pas expliqué de quelle façon le gouvernement travaillait pour entreprendre la sécurisation d’Internet. Une partie de la réponse pourrait se trouver dans la politique anti-piratage voulue par le vice-président Joe Biden. Si le piratage et la contrefaçon ne menacent pas directement l’infrastructure du réseau, ces phénomènes ont – selon lui – un impact sur l’économie : « le piratage fait des dégâts, il affecte notre économie » avait-il lancé.
« L’Internet est fragile. Notre économie et notre sécurité, nos libertés civiles et nos droits sont particulièrement dépendants d’Internet » a estimé le directeur de la NSA. « Il est essentiel d’améliorer notre posture de défense. Les menaces sont réelles. Des acteurs malveillants sur un autre continent peuvent exploiter nos réseaux. Ils deviennent mieux organisés et plus forts pour exploiter les faiblesses de nos technologies« .
« Nos citoyens sont très intéressés par les activités du gouvernement dans ce domaine, et j’ai une obligation envers la loi et le peuple américain de préserver et de protéger leurs droits tout en protégeant nos intérêts. C’est une obligation qui n’a jamais été compromise » a-t-il assuré.
Si le lieutenant-général se garde bien de mentionner un pays en particulier, difficile de ne pas songer à la vague de piratage qui a affecté une vingtaine d’entreprises occidentales, dont le géant de la recherche Google. Si Pékin s’est toujours cramponné à sa version officielle – expliquant n’y être pour rien -, l’enquête a pourtant désigné la Chine comme point de départ de l’attaque.
( photo : BY-SA-NC )
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