Le gouvernement prévoit de lancer dans quelques jours une application pour smartphone qui alertera la population se trouvant à proximité d’un attentat et lui dira quoi faire pour se protéger.

La lutte contre le terrorisme reste une top priorité pour le gouvernement. À l’occasion de la présentation ce lundi du plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme, le premier ministre Manuel Valls a dévoilé une batterie de mesures — au nombre de 80 — pour donner à la France des moyens d’action supplémentaires en vue de prévenir le déclenchement de nouveaux attentats sur le territoire.

Parmi les pistes présentées par l’exécutif figure le lancement à venir d’une application pour smartphone qui permettra d’alerter rapidement les personnes se trouvant sur les lieux ou à proximité d’une zone ayant subi un attentat. Celle-ci « dispensera des informations utiles en cas d’attentat, et particulièrement des consignes de comportement dans et autour des zones touchées ou menacées », précise le gouvernement.

Plan d'action anti terroriste

Plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme.

L’objectif est de lancer l’application avant le début de l’Euro 2016 de football, qui aura lieu dans plusieurs villes françaises du 10 juin au 10 juillet. Si l’État fait le maximum pour que la compétition se passe bien, histoire et l’actualité récente ont montré que le territoire n’est pas un sanctuaire inviolable sur lequel aucun acte terroriste ne peut être commis. De fait, le championnat d’Europe constitue une cible évidente.

La sortie de l’application, qui est prévue dans « quelques jours », se fera sous l’égide de la direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), qui dépend du ministère de l’intérieur, et du service d’information du gouvernement (SIG).

Une sortie planifiée avant l’Euro 2016, cible potentielle d’un attentat

Le dossier de presse ne précise pas qui s’est chargé du développement de l’application (sans doute sera-t-elle conçue en interne, au regard de son but bien précis), ni la liste des systèmes d’exploitation seront pris en charge : sans doute Android et iOS au minimum, puisque leurs parts de marché cumulées représentent la quasi-totalité du parc actuel en France.

La création de cette application a été dictée par la « nécessité d’alerter et de protéger rapidement le plus grand nombre de personnes se trouvant sur les lieux ou à proximité d’une zone ayant subi un attentat, en leur indiquant les consignes à observer, permet de limiter le nombre potentiel de victimes et de faciliter le travail des forces de sécurité ainsi que celui des services de secours ».

Facebook et le Safety Check

C’est une démarche à saluer, mais pour que l’application donne son plein potentiel, encore faudra-t-il que les Français l’installent en masse. Or, s’ils acceptent bien volontiers d’avoir Facebook sur leur téléphone pour rester en contact avec leurs proches, rien n’indique qu’ils voudront installer l’application officielle du gouvernement. Sans parler de tout ceux qui ne seront pas au courant de l’initiative.

En la matière, Facebook paraît disposer d’une plus grande force de frappe que l’exécutif français, même si la fonctionnalité du réseau social ne vise pas tout à fait les mêmes buts que ceux que poursuivront l’application du gouvernement. Car en effet, la moitié de la population française est inscrite sur Facebook, ce qui permet très vite de faire circuler les informations et de s’assurer que tout le monde va bien.

En effet, l’option Safety Check — que l’on a vu en action à Paris, à Bruxelles ou au Nigeria — sert à indiquer à ses proches si l’on est en sûreté ou si l’on se trouve en dehors de la zone de danger. Au départ destiné aux catastrophes naturelles, l’outil a vu son champ d’action étendu aux attentats.

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