Nestlé a vraiment d’étranges méthodes pour sa communication en ligne. Nous avions vu notamment par le passé comment la marque arrivait à ses fins sur Wikipedia grâce à une guerre d’usure livrée avec les modérateurs de l’encyclopédie en ligne, ou comment elle avait trouvé qu’il était judicieux d’attaquer un site qui faisait la promotion du « café libre ». Jusqu’à présent, ses méthodes n’agaçaient qu’un petit cercle d’initiés. Mais avec sa dernière trouvaille, Nestlé risque fort d’agacer des milliers d’internautes prêts à faire part de leur énervement autour d’eux.
Le blogueur Gaduman raconte ainsi de manière aussi hilarante qu’effarante comment il a été réveillé par un coup de téléphone à 6 heures du matin. Le coupable : Nescafé et l’agence de pub Ogilvy.
La marque propose aux utilisateurs de Facebook de choisir des amis de leur réseau, d’entrer leur numéro de téléphone et une heure de réveil entre 5h30 et 9h. Nescafé se charge alors de les réveiller par un appel tonique. « Une cacophonie hurle dans mon oreille, je ne comprends pas grand chose. Des bruits de trompette, une fanfare (?), des gens qui hurlent des » ouaaais, ouaaaais « , genre trop contents les mecs. Avec une compression sonore pourrave, ce qu’ils articulent est incompréhensible« , rapporte Gudaman.
Pour faire la publicité de Nescafé, un SMS est ensuite envoyé à la victime pour l’inviter à se rendre sur la page Facebook de l’opération, et « découvrir quel ami t’a programmé ce réveil avec le wake up service NES!« . Sauf que la chose n’est pas simple :
En plus d’avoir réveillé plein de blogueurs avec leur blague stupide (ils s’attendaient à quoi, un billet dithyrambique ? Srsly?), l’appli Facebook a été conçue par un sadique. On croit qu’on peut connaître l’identité de notre bourreau, mais c’est faux. Ces batards affichent 8 potes dont UN est le sadique. Mais impossible de savoir qui c’est (bon moi je sais, par déduction). Donc l’appli propose de punir celui qu’on pense être l’auteur. Mais sachant qu’il y a beaucoup de chances de se planter, on inflige ce sévice à de nouveaux innocents. Ou comment propager la haine de manière virale.
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