C’est une affaire qui a de nouveau mis en lumière le harcèlement dont sont victimes certains adolescents homosexuels. Le mois dernier, Tyler Clementi mettait fin à ses jours en se jetant d’un pont. Sa relation avec un autre garçon avait été en effet filmée et diffusée sur les principaux réseaux sociaux, faisant du jeune homme une cible idéale pour de nombreux homophobes. Une mort venant s’ajouter à une liste déjà bien trop longue.
À nouveau, le rôle des réseaux sociaux a été remis en question suite à ce suicide. Facebook, dont le nombre d’utilisateurs a franchi le cap des 500 millions, est évidemment en première ligne dans ce débat. De nombreux groupes et pages de discussion apparaissent chaque jour sur le réseau social, au risque parfois de heurter certaines sensibilités ou de favoriser la diffusion de propos condamnés par la loi.
Mais Facebook étant un site à dimension internationale, les sensibilités ne sont pas toujours les mêmes, qu’on soit aux États-Unis, au Moyen-Orient ou en Asie. Cela étant, le réseau social ne veut pas être un terreau trop fertile pour les commentaires haineux. En association avec l’organisation américaine Gay & Lesbian Alliance Against Defamation (GLAAD), spécialisée dans la défense des droits des LGBT, Facebook va accentuer ses efforts pour retirer les propos homophobes.
« Instruire les personnes sur les répercussions dommageables et durables de commentaires ignorants et haineux est une responsabilité partagée par les parents, les éducateurs, les organisations comme le GLAAD et les services comme Facebook » a expliqué Andrew Noyes, porte-parole du réseau social.
« Nous avons des règles qui prohibent les contenus haineux et nous avons bâti une infrastructure robuste d’alerte associée à une équipe de modérateurs qui retirent les contenus signalés après vérification« . Contacté par Mashable, Andrew Noyes a ajouté que Facebook « comptait travailler étroitement avec le GLAAD et d’autres organisations LGBT sur de nouvelles initiatives« .
En France, le rôle de Facebook dans la diffusion de contenus homophobes est apparu à l’occasion d’une plainte déposée début août auprès d’une gendarmerie. Si la démarche est à saluer, le militant aurait gagné en efficacité en ciblant les auteurs de ces discussions, plutôt que de s’en prendre à Facebook, dont le statut le ne rend pas responsable a priori des propos tenus par ses quelques 500 millions de membres.
L’action menée par Facebook et le GLAAD, si elle est nécessaire, ne suffira cependant pas à résorber la propagation de l’homophobie sur les réseaux sociaux. C’est encore et toujours à la source, via une pédagogie continue, qu’une telle dérive peut être empêchée. L’intervention de Facebook n’est en définitive qu’un palliatif.
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