Wikimedia serait-il un nouveau vecteur pour diffuser des thèses extrémistes ? D’après le site Moscow News, la police russe mène actuellement une enquête pour déterminer si la version russophone de l’encyclopédie libre et gratuite héberge des documents extrémistes. L’agence de presse RIA Novosti indique que plusieurs plaintes ont été déposées en ce sens.
En 2007, le ministère de la justice russe a publié une liste de documents qui ont été interdits de distribution en ligne. La liste, qui comportait 14 noms, compte désormais 706 éléments.
« Nous avons vérifié quels documents de cette liste nous pouvions avoir, et nous avons découvert que nous avions la « Doctrine politique et sociale du fascisme »« , un ouvrage écrit par Mussolini.
« Peut-être est-il protégé par la propriété intellectuelle, et maintenant la communauté est en train de débattre si le document devrait être supprimé ou non » a expliqué l’un des responsables de Wikimedia Russie. S’il est avéré que le document enfreint la propriété intellectuelle, il sera retiré.
Si le document est maintenu en ligne, l’affaire pourrait se retrouver dans les tribunaux russes. Dans la mesure où la Wikimedia Foundation est régie par les lois de Floride, aux États-Unis, un blocage de l’encyclopédie en ligne au niveau des fournisseurs d’accès à Internet n’est alors pas à exclure.
Cela s’est notamment produit en juillet dernier, avec la décision d’un tribunal ordonnant le blocage de YouTube, suite à une polémique autour d’une vidéo nationaliste et xénophobe. La décision fut finalement renversée en appel, et remplacée par une mesure beaucoup plus souple. Plutôt que de filtrer tout le site, les FAI ont simplement reçu l’injonction d’interdire l’accès à certaines pages.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.