En Suède, cela fait un an qu’un mystérieux tireur ouvre le feu périodiquement sur des passants. À Malmö, l’une des principales villes du pays, une quinzaine de tirs ont été enregistrés, dont l’un a été mortel. Alors que la ville est touchée par des problématiques propres, l’une des pistes envisagées porte sur l’influence néfaste de Counter Strike.

Qu’est-ce qui pousse un tireur isolé à faire feu sur des passants ? Comme à chaque évènement de ce genre, des hypothèses plus ou moins sérieuses émergent dans la presse ou dans l’opinion publique pour tenter de comprendre les motivations de l’auteur des coups de feu. Avec la poussée du jeu vidéo comme divertissement de masse, l’une des pistes les plus souvent envisagées est sans surprise l’influence néfaste supposée du jeu vidéo, en particulier les jeux de guerre ou les jeux en ligne.

Cette éventualité a ouvertement été reposée par les médias à l’occasion de nouveaux coups de feu à Malmö, l’une des principales villes suédoises. D’après le Times (lien payant), cité par Techeye, cela va faire désormais un an que de mystérieux coups de feu sont tirés en direction des passants. Depuis fin 2009, une quinzaine de tirs ont été recensés par la police locale, dont l’un a été mortel.

Selon le journal anglo-saxon, le déclencheur de ce coup de folie serait la pratique déraisonnable du jeu vidéo. Le tireur serait en effet un passionné de Counter Strike, un fameux FPS où le camp terroriste affronte le camp anti-terroriste. Cette piste n’est en tout cas pas totalement écartée par la police, puisque des contrôles ont été effectués dans des cyber-cafés de la ville.

Mais la principale hypothèse reste la motivation raciste. En effet, Malmö est une ville qui accueille une forte population d’origine étrangère. Dès lors, la police envisage sérieusement une motivation anti-immigrée, poussée par des convictions d’extrême-droite. C’est en tout cas ce qu’a indiqué le porte-parole de la police, Borje Sjoholm. Avec une telle toile de fond, le lien de cause à effet entre le jeu vidéo et les tirs semble exagéré, voire bricolé.

Dans le pire des cas, en supposant que l’hypothèse du Times soit exacte, Counter Strike n’aura été que le déclencheur d’un malaise plus profond. Tout comme n’importe quelle autre activité où le tireur aurait été amené à passer à l’acte. Comme le faut remarquer Techeye, la violence n’est pas apparue au début des années 90, lorsque Doom premier du nom est sorti.

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