Quelques jours après la condamnation de LimeWire par la justice américaine, une version « pirate » du client P2P est apparue sur le net. Intitulé LimeWire Pirate Edition, le logiciel veut reprendre le flambeau laissé par LimeWire. Mais la société à l’origine de l’application ne l’entend pas de cette oreille.

Mise à jour – interrogé suite aux demandes formulées par les responsables de LimeWire, l’auteur de l’édition pirate du logiciel a indiqué à Ars Technica n’avoir aucune intention de changer quoi que ce soit.

« Compte tenu de la pression judiciaire à laquelle est soumise LimeWire, c’est compréhensible qu’ils essaient de faire cesser la diffusion de LimeWire Pirate Edition – mais au regard des termes de la licence GPL, nous avons le droit de continuer. LimeWire Pirate Edition est un logiciel libre » a-t-il déclaré.

Et l’auteur de LimeWire Pirate Edition de balayer d’une main les risques légaux auxquels il pourrait être exposé si l’industrie du disque s’attaque au programme. « Bonne chance, je suis derrière sept proxies » a-t-il lancé, comme un défi.

Article du 12 novembre – L’initiative n’a visiblement pas ravi les responsables de LimeWire. Mardi, nous évoquions la naissance d’une application dérivée du client peer-to-peer du même nom, dont la saga judiciaire s’est conclue fin octobre par une condamnation aux États-Unis. Intitulé LimeWire Pirate Edition, le logiciel a voulu reprendre les missions de LimeWire, tout en libérant l’ensemble de ses fonctionnalités.

Zero Paid rapporte la publication d’un communiqué dans lequel LimeWire « demande à toutes les personnes utilisant le logiciel, le nom ou la marque afin de télécharger ou de partager des œuvres protégées par la propriété intellectuelle de quelque manière que ce soit de cesser et de renoncer à le faire« . Et les responsables de LimeWire de rappeler par la même occasion que la violation de la propriété intellectuelle est un acte illégal.

Empêtré dans des ennuis judiciaires avec la RIAA depuis 2006, LimeWire ne veut manifestement plus que son nom soit associé à un univers honni par l’industrie du divertissement, le peer-to-peer. Une crainte d’autant plus grande que la sécurité juridique mise en place au fil du temps pour se préserver du courroux des ayants droit n’a pas suffi à lui éviter un procès.

Mais surtout, LimeWire rêve surtout de rebondir. Sur son site, la société avait indiqué qu’elle restait « ouverte pour les affaires« , dans la mesure où la décision de justice se limite au client P2P. Se déclarant « enthousiasmés par l’avenir« , les responsables avaient indiqué vouloir créer « un service de musique complètement nouveau qui ramènera l’utilisateur au centre de son expérience musicale numérique« .

LimeWire Pirate Edition n’est pas le seul logiciel à s’inspirer de LimeWire. En 2005, nous avions évoqué la sortie de la première version de FrostWire, un projet open source souhaitant offrir une alternative moins exposée aux ayants droit. Cinq ans plus tard, le développement du client P2P se poursuit avec une version 4.21.1 sortie en septembre dernier.

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