Facebook va-t-il revoir sa politique en matière d’ouverture des données ? Invité au sommet Web 2.0 qui se déroule actuellement à San Francisco, le fondateur et directeur exécutif du réseau social a exprimé quelques doutes sur la politique de fermeture de son réseau social. Selon Mark Zuckerberg, Facebook n’a pas forcément « 100 % raison » d’empêcher d’autres services, comme Gmail, d’accéder aux contacts d’un utilisateur.
Avant de manifester son incertitude, Mark Zuckerberg a expliqué pourquoi le réseau social limitait l’export de données vers d’autres services. D’après lui, les membres de Facebook ne « possèdent » pas véritablement l’adresse e-mail de leurs contacts. « Dans un programme de messagerie, si vous avez un carnet d’adresses, vous mettez toutes les adresses dedans, c’est donc bien vos informations » a expliqué le jeune homme.
La situation est sensiblement différente sur les réseaux sociaux. Mark Zuckerberg a expliqué que si un utilisateur met en ligne un photo ou un billet de blog, l’information lui appartient. Mais certaines autres données ne lui appartiennent pas, comme la photo mise en ligne par un autre membre du site communautaire. D’après lui, le mail se situe un peu au milieu.
Les propos de Mark Zuckerberg sur l’ouverture des données font suite aux mesures prises par Google au début du mois pour limiter l’accès du réseau social aux données stockées par les utilisateurs de Gmail. Propriétaire de la messagerie web, Google a expliqué vouloir réserver la fonctionnalité d’import / export aux seuls éditeurs qui jouent vraiment le jeu de l’ouverture des données. Ce que Facebook ne fait pas.
Si le symbole est très fort, en pratique la mesure n’aura aucun véritable effet. Facebook peut toujours récupérer les informations stockées sur Gmail grâce à l’export des données au format .CSV. Le réseau social n’a en effet pas besoin d’autoriser cette fonctionnalité pour attirer toujours plus d’internautes. Et cette politique lui permet de dresser des partenariats avec quelques autres géants du web, comme Microsoft et Yahoo.
Toute la question est de savoir si les doutes de Mark Zuckerberg feront infléchir la stratégie du réseau social dans ce domaine. Ce week-end, le professeur de droit Tim Wu a expliqué au cours d’un entretien avec le New York Times que le réseau social se cherche encore. « Je pense que Facebook est à la recherche d’un mentor, ils sont à la recherche d’un modèle« .
Pour Tim Wu, le choix du modèle se résume à choisir entre Apple et Google, c’est-à-dire entre la fermeture et l’ouverture. Si Apple a clairement choisi la fermeture, Facebook est encore entre deux eaux et n’a pas clairement choisi sa voie. Les hésitations du patron de Facebook sur la politique actuelle du réseau social tendent à le démontrer.
( photo : BY psd )
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