Le youtubeur Mister V a lancé un burger, en partenariat avec KFC. Annoncée le 14 mai 2024, la collaboration fait l’objet d’une controverse en ligne. Des appels au boycott ont été lancés, mais pourquoi ?

De la scarmozza, des tomates, du poulet croustillant, et une bonne grosse dose de controverse : le lancement du « Burger Delamama », la collaboration entre le youtubeur Mister V et KFC, ne se passe pas exactement comme prévu. Annoncée en grande pompe le 14 mai 2025, cette opération devait marquer le retour dans la restauration du youtubeur (6,3 millions d’abonnés), après une collection de pizza lancée en 2022 chez Auchan et Carrefour.

Or, comme l’a remarqué le journaliste Vincent Manilève sur X (ex-Twitter), quelques heures seulement après l’annonce, l’opération avait déjà pris une tournure négative pour le youtubeur. Il explique que « la maison mère de KFC étant accusée d’avoir investi dans une startup israélienne, le lancement se passe très mal et beaucoup d’internautes appellent au boycott. Le compte a empêché les réponses à ses tweets. »

Numerama a vérifié que le message de KFC France sur son compte X est bel et bien restreint, il est impossible d’y répondre. Il reste cependant possible de le partager, et les internautes ne s’en privent pas : de nombreux messages appelant au boycott sont visibles dans les citations.

Les influenceurs et les marques visés par des appels au boycott

Cet appel au boycott fait partie d’un mouvement plus général sur les réseaux sociaux : #Blockout2024. Créé après le Met Gala par les internautes, il vise les influenceurs et les stars qui ont choisi de garder ne pas s’exprimer sur la guerre entre Israël et le Hamas. Les participants appellent à bloquer sur les réseaux sociaux les personnalités qui ne prendraient pas la défense des Palestiniens, ou qui aiderait le gouvernement israélien.

Dans les citations du message de KFC, on voit ainsi de nombreuses publications utiliser ce hashtag et appeler au boycott. « On ne supportera pas un partenariat d’une marque qui participe au génocide », indique un utilisateur de X, « Tous ceux qui ont prévu d’aller goûter : ON BOYCOTT », incite un autre. Sur Instagram aussi, la collaboration est critiquée. « J’aimais beaucoup ton contenu mais une collab avec kfc ? Ta (sic) pas trouvé mieux ? », « Boycott KFC déçue de cette collaboration je me désabonne 🇵🇸🇵🇸🇵🇸 », peut-on également lire sous la publication Instagram de Mister V.

Sur X, des utilisateurs appellent au boycott // Source : Capture d'écran Numerama / X
Sur X, des utilisateurs appellent au boycott // Source : Capture d’écran Numerama / X

Pourquoi avoir visé particulièrement cette campagne ? Comme le souligne Vincent Manilève, plus que l’influenceur, c’est la marque en elle-même qui est visée par les appels au boycott. En effet, KFC est possédée par Yum Brands, qui apparait dans une liste appelant au boycott de certaines marques. Yum Brand a investi dans la startup israélienne TicTuk, qui permet de réaliser des commandes de nourriture directement depuis des applications de messageries.

Fortune avait déjà révélé en février que les ventes de la marque avaient « été affectées par le conflit au Moyen-Orient », sans rentrer dans les détails. Yum Brands n’était pas la seule chaîne de fast-food visée par le boycott : Starbucks et McDonalds font face à la même situation, et connaissent des ralentissements, voire une chute de leur chiffre d’affaires. Du côté des influenceurs visé par #Blockout2024, la campagne semble également marcher : selon L’ADN, depuis le début du mois, Kim Kardashian aurait perdu 811 000 abonnés sur Instagram, Beyoncé 696 000, et Zendaya 166 000.

Pour l’instant, ni KFC ni Mister V n’ont commenté les appels au boycott sur leurs réseaux sociaux. Contacté, KFC n’avait pas encore répondu aux questions de Numerama au moment de la publication de cet article.

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