Dimanche, Wikileaks a publié pas moins de 251 287 télégrammes issus du réseau diplomatique américain, en coopération avec cinq grands journaux occidentaux. Si certaines de ces notes ne sont que le reflet des opinions des diplomates sur quelques grands dirigeants du monde, d’autres ont levé un peu plus le voile sur les coulisses des relations internationales.
Parmi ces nombreux documents, un télégramme est revenu sur le piratage qu’a subi Google en 2009. D’après la note diplomatique, évoquée par Rue89, les attaques électroniques qui ont frappé le moteur de recherche américain auraient été décidées en haut lieu. En effet, la décision de s’attaquer à Google (ainsi qu’à une dizaine d’autres entreprises occidentales) proviendrait du Bureau politique du Parti communiste chinois.
Cet organe est véritablement le cœur du pouvoir chinois. Parmi les membres du Bureau politique, nous retrouvons des personnalités chinoises de tout premier plan, comme Hu Jintao (secrétaire général du Bureau et actuel président chinois), Wen Jiabao (membre du comité permanent, premier ministre chinois) ou encore Wu Bangguo (membre du comité permanent, président de l’Assemblée nationale).
Ce mémo diplomatique va évidemment à l’encontre des déclarations du porte-parole du ministère de l’industrie et des technologies de l’information, qui avait assuré en janvier dernier que la Chine n’était aucunement responsable des attaques qui ont frappé Google. « La politique de la Chine sur la sécurité informatique est transparente et constante » avait-il expliqué, ajoutant que « la Chine est la première victime des attaques informatiques« .
Toujours selon ce câble, la campagne de piratage et d’espionnage a démarré au début de la décennie. Depuis 2002, les services chinois s’en prennent aux activités numériques de leurs opposants, comme le Dalaï Lama, ou des firmes occidentales. Pour cela, les autorités chinoises se sont appuyées sur des pirates civils afin de lancer des opérations contre des cibles déterminées.
Les attaques informatiques contre Google ont durablement affecté les relations entre la société américaine et les autorités chinoises. Pendant un temps, le géant du web a failli se retirer définitivement du marché chinois. Cependant, après avoir défié le pouvoir en place en levant pendant un temps la censure en vigueur sur le web chinois, les deux parties ont finalement trouvé un compromis de façade pour maintenir une sorte de statu quo.
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