Le mouvement initié en Alsace est en train de prendre de l’ampleur dans l’Hexagone. Depuis juillet dernier, les coiffeurs alsaciens coupent régulièrement la musique diffusée dans leur salon. Ces derniers protestent contre une hausse de la redevance récoltée par les sociétés de gestion des droits d’auteur. Mercredi, le magazine e-Alsace a indiqué que la grève démarrée cet été allait désormais gagner l’ensemble du pays.
« Les redevances que nous, coiffeurs, versons à la SACEM et à la SPRE (Société pour la Perception et la Rémunération Équitable) pour avoir le droit de diffuser de la musique dans notre salon viennent d’être considérablement augmentées et continueront de croître en 2011 et 2012 » s’agace la Fédération Nationale de la Coiffure (FNC).
La FNC prévient que la hausse de cette redevance aura un impact négatif puisque les professionnels seront contraints « d’augmenter le coût de leur prestation« . Mais surtout, la FNC considère que « traiter le problème de la rémunération des créateurs et des producteurs de musique en rackettant des professions comme la nôtre est évidemment plus facile que de traiter sérieusement de l’économie du secteur musical« .
La FNC appelle donc salons de coiffure de France « à couper le son dans leurs salons à partir du 7 décembre et à poursuivre le mouvement initié en ne diffusant plus de musique soumise aux redevances de la SACEM« . La FNC rappelle à ce sujet qu’il existe environ 60 000 salons de coiffure en France. Mais cette hausse de la redevance pourrait être paradoxalement une bonne nouvelle.
La musique ne se limite pas aux œuvres musicales des catalogues des sociétés de gestion des droits d’auteur. Il existe un autre domaine, la musique libre, qui permet à chacun de découvrir de nouvelles œuvres en toute légalité, sans se soucier d’une quelconque redevance. Des services comme Dogmazic ou Jamendo proposent d’innombrables musiques libres.
Le premier site propose pas moins de « 3 887 heures de musique disponibles, soit 45 817 morceaux écoutés ou téléchargés« . Le second service offre plus de 273 000 morceaux en tout genre sur son site web. Une richesse musicale considérable qui devrait permettre aux coiffeurs et aux partisans de la musique libre de s’y retrouver. Les premiers n’auraient plus forcément à payer une redevance et les seconds pourraient gagner en visibilité.
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