Openleaks veut réussir là où Wikileaks a échoué. C’est ainsi que nous pourrions résumer, en une phrase, l’objectif du nouveau projet de Daniel Domscheit-Berg. En froid avec Julian Assange, lui reprochant d’avoir personnifié Wikileaks à son image, l’ancien porte-parole allemand du site lanceur d’alerte souhaite faire d’Openleaks une plate-forme transparence, neutre et ouverte. Contrairement à Wikileaks.
« Si vous prônez la transparence, vous devez l’être également dans votre fonctionnement. Ce n’était pas le cas de Wikileaks. Nous sommes une fondation, enregistrée comme telle en Allemagne, par une organisation souterraine » a-t-il expliqué à Owni. « Cela veut dire que nous n’avons pas d’agenda politique, que nous n’avons aucune raison de nous cacher et que nous bâtissons notre outil dans l’objectif de le maintenir opérationnel
« Nous devons en garder le contrôle tout en restant neutres » a poursuivi Daniel Domscheit-Berg. « Je ne veux pas évoquer mes différents avec Wikileaks […], mais je peux vous dire que ces derniers mois, l’organisation ne s’ouvrait plus, elle avait perdue de vue sa promesse open source« . Cette accusation n’est pas tout à fait nouvelle. Fin septembre, un universitaire avait également pointé du doigt le décalage croissant entre sa mission originelle et les publications expurgées d’informations sensibles.
« Parce qu’il faut protéger les éventuelles victimes d’éventuelles représailles, nous dit-on. Et par ce très juste argument, Wikileks redécouvre, comme par magie, l’une des vertus du secret en temps de guerre, et s’y soumet docilement. Wikileaks, à l’origine, c’était pas le type qui justement brisait les secrets ? Pourquoi se retrouve-t-on avec dans les mains des feuillets plus censurés qu’une lettre de Poilu de 1917 » s’interrogeait-il.
À ce niveau-là, Openleaks ne devrait cependant pas revenir à une publication brute. A priori, son mode de fonctionnement doit lui éviter de se retrouver en première ligne en diffusant lui-même les documents confidentiels qu’il recevra. À la place, Openleaks servira de relai entre les informateurs et les médias, ONG et syndicats partenaires.
Ce sera à eux de décider si les documents valent la peine d’être publiés, et s’il faut expurger certaines informations sensibles.
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