L’Assemblée nationale a été dissoute : les 577 députés français ont donc perdu leur emploi. Si beaucoup préparent leur réélection et font campagne, un grand nombre pourrait se retrouver sur le carreau. Ils pourront toucher des aides, s’ils ne sont pas réélus.

Habituellement, lorsqu’une personne se fait licencier, elle doit être convoquée par son employeur pour réaliser un entretien préalable. Les 577 députés français ont, eux, appris leur renvoi à la télévision, en même temps que la France entière, le dimanche 9 juin au soir, lorsque Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale.

Que va-t-il donc se passer maintenant pour les députés démis de leur fonction ? Ont-ils le droit au chômage, comme les salariés licenciés ?

Les députés au chômage touchent des aides

Tout d’abord, il est important de préciser que la situation des députés n’est pas exactement la même que celles des salariés licenciés. Les parlementaires vont être nombreux à se présenter à nouveau aux élections législatives, et donc nombreux à tenter de retrouver leur siège. Certains ne seront pas au chômage longtemps.

L'Assemblée nationale // Source : Assemblée nationale
L’Assemblée nationale // Source : Assemblée nationale

En revanche, ceux qui perdront les élections se retrouveront dans une autre situation.

Pour les députés sortants et non réélus, il existe plusieurs options.

  • S’ils étaient fonctionnaires (40 % des députés élus en 2022 venaient du corps public), alors ils retrouveront automatiquement leur ancien emploi.
  • Pour les députés qui officiaient dans le secteur privé avant leur élection, « ils peuvent également bénéficier d’une garantie de réintégration professionnelle sur un poste identique ou similaire à celui qu’ils occupaient auparavant », détaille Actu.fr. Cette garantie ne vaut cependant que si les élus n’ont réalisé qu’un seul mandat. S’ils ont été réélus, ils bénéficient seulement d’une « priorité à l’embauche », comme expliquait en 2022 La Croix.

De belles indemnités de chômage

Enfin, pour ceux qui n’auraient pas la possibilité de retrouver tout de suite un emploi, il y a des indemnités. Ces allocations ne fonctionnent cependant pas totalement comme l’assurance chômage : elles sont financées « directement par les députés en exercice », note Actu.fr, et elles sont gérées par « la Caisse des dépôts et consignation », ce qui fait que « les députés ne passent pas, donc par la case France Travail. »

Cette allocation versée aux anciens députés est généreuse : « les députés toucheront 4 353,31 euros bruts par mois ». Les parlementaires doivent remplir quelques conditions pour la toucher : ils ne doivent « être en recherche d’emploi, ne pas avoir atteint l’âge ou le nombre de trimestres donnant droit à une retraite à temps plein, et avoir cotisé pendant au moins six mois. » S’ils cochent toutes les cases, ils peuvent toucher cette aide pendant 18 mois — mais cette durée peut être allongée à « 22,5 mois lorsque l’ancien député a plus de 53 ans, et à 27 mois s’il a plus de 55 ans. »

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