Le secret autour de l’algorithme de Google concernant le classement des recherches agace de nombreuses sociétés concurrentes. De nouvelles plaintes contre le moteur de recherche ont été prises en compte par la Commission européenne, qui se penche sur des accusations d’abus de position de dominante.

Google va devoir affronter de nouvelles plaintes dans le cadre de l’enquête menée par la Commission européenne. En effet, deux éditeurs allemands et une société de cartographie en ligne suspectent le moteur de recherche américain de ne pas être totalement juste dans le classement des résultats d’une requête et de privilégier ses services et ceux de ses partenaires.

Les réclamations des éditeurs, BDZV (Bundesverband Deutscher Zeitungverleger e.V.) et VDZ (Verband Deutscher Zeitschriftenverleger), et celle de la société de cartographie en ligne, Euro-Cities AG, avaient été déposées à l’origine devant le régulateur local, en janvier dernier. Selon un porte-parole de la Commission européenne, le régulateur allemand a transféré aux auteurs européennes les documents en lien avec l’enquête.

Les deux éditeurs reprochent au géant américain de manipuler les résultats des recherches. Ils demandent que ces manipulations cessent et souhaitent que Google dévoile son algorithme de classement. S’il n’y a quasiment aucune chance pour que cette seconde requête aboutisse, elle pose néanmoins la bonne question : Google peut-il garder ses algorithmes secrets et prétendre être neutre ?

Par ailleurs, BDZV et VDZ accusent Google de ne pas les rémunérer correctement, même lorsque l’entreprise américaine engrange d’importants bénéfices en plaçant des messages publicitaires près des liens menant vers leurs contenus. Du côté d’Euro-Cities, l’accusation porte manifestement sur la gratuité de Google Maps, qui est en train de détruire son modèle économique.

La prise en compte des griefs de ces trois sociétés ne devrait pas modifier fondamentalement l’axe de l’enquête de la Commission européenne. Selon un porte-parole de Google, la firme « travaillera en coopération avec la Commission et les régulateurs nationaux pour expliquer de nombreux aspects de son business« . Démarrée fin octobre, l’enquête ne débouchera pas nécessairement pas des mesures contre Google.

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