Comme nous le rapportions plus tôt, le journal britannique The Guardian a publié un premier câble diplomatique évoquant l’Accord Commercial Anti-Contrefaçon (ACTA), qui montre que la Suède a dû se distancer des positions américaines après les vives critiques dont elle a fait part, notamment sur les blogs. Mais le document évoque aussi d’autres sujets liés à la propriété intellectuelle, et notamment la loi suédoise IPRED qui a fait beaucoup parler d’elle.
Entrée en vigueur en avril 2009, la loi oblige les FAI à communiquer les identités des abonnés à Internet aux ayants droit qui collectent des adresses IP, pour faciliter les poursuites. L’IPRED avait été saluée jusqu’en France, parce qu’elle avait fait chuter le trafic sur les réseaux des FAI suédois. Mais dès le mois de novembre 2009, l’ambassadeur américain à Stockholm prévenait son gouvernement que « la loi IPRED pourrait n’avoir que peu d’effet pour arrêter le problème du partage de fichiers puisque les internautes utilisent désormais des services qui leur permettent de cacher leurs adresses IP« . Il fait référence notamment à IPREDATOR et aux autres services de VPN, qui ont connu un énorme succès, et très vite annulé l’effet de la loi anti-piratage.
Par ailleurs, l’ambassade rapporte « les autorités de police suédoises se plaignent du fait que l’entrée en vigueur de l’IPRED a rendu plus difficile la résolution des crimes et délits« . En effet, les FAI auraient « tendance à supprimer les registres aussi vite que possible juridiquement« , puisque c’est devenu un sujet d’inquiétude pour leurs clients, ce qui n’était pas le cas auparavant.
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