Les autorités américaines prévoient de demander aux touristes et autres voyageurs leurs identifiants utilisés sur les réseaux sociaux, pour faciliter le travail d’enquête des services d’immigration et de renseignement.

Tout voyageur qui se rend aux États-Unis doit remplir un formulaire ESTA un peu particulier, qui demande par exemple si vous avez déjà été arrêté en possession de drogues, si vous avez une maladie mentale, si vous prévoyez de vous engager dans des activités de terrorisme ou d’espionnage, ou encore si vous avez déjà voyagé en Iraq, en Syrie, en Iran, au Soudan, en Somalie, ou au Yemen depuis mars 2011. Le formulaire doit aider les services de renseignement à savoir qui surveiller de plus près, qui rejeter à l’entrée, et peut servir de base légale pour renvoyer un étranger qui aurait menti.

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Mais il pourrait bientôt y avoir une nouvelle case sur le formulaire. En effet comme le note The Verge,  les autorités fédérales américaines ont mis en consultation publique l’idée de demander aux étrangers qui souhaitent entrer sur le territoire américain le nom de leurs identifiants sur le Web. Le ministère des affaires intérieures américain souhaite en effet ajouter au formulaire ESTA une question ouverte, formulée ainsi :

« Veuillez fournir des informations associées à votre présence en ligne — Fournisseur/Plateforme — identifiant de média social ».

L’administration américaine note que le champ de saisie serait optionnel, qui pourra être utilisé pour « un examen minutieux » des demandes d’entrée sur le territoire, et pour bénéficier d’un moyen supplémentaire de contacter les immigrés, en plus de l’adresse fournie et du numéro de téléphone.

« Collecter les données de média sociaux améliorera les procédures existantes d’enquête et fournira au Département des Affaires Intérieures une meilleure clarté et une meilleure visibilités sur de possibles activités et connexions infâmes en fournissant un outil supplémentaire que les analystes et les enquêteurs pourraient utiliser pour mieux analyser et enquêter sur les dossiers », explique l’administration.

Un outil supplémentaire que les analystes et les enquêteurs pourraient utiliser

La proposition est soumise à consultation pendant 60 jours, et fera ensuite l’objet d’une procédure formelle pour entrer en vigueur.

Rappelons qu’en France, le gouvernement avait fait adopter dans une indifférence généralisée une disposition du projet de loi sur la réforme pénale, qui prévoyait d’obliger les personnes suspectées de liens avec des groupes terroristes de fournir leur identifiant en ligne. La disposition a toutefois été supprimée de la loi du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé.

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