En Écosse, une enquête a révélé que Facebook entraînait une certaine pression chez les étudiants. Plus ces derniers avaient de contacts, plus ils étaient stressés. Ce phénomène toucherait davantage les internautes ayant de nombreux amis sur le réseau social, dans la mesure où leur audience serait plus importante et donc plus difficile à satisfaire.

Vous avez un profil Facebook et il vous arrive d’être stressé ? Alors la cause est peut-être à chercher du côté du nombre de contacts que vous avez sur le réseau social. En effet, une étude conduite par l’équipe du docteur Kathy Charles, de l’université Napier d’Édimbourg, montre que le site américain constituerait une source de stress pour ses membres.

« Nous avons trouvé que c’était ceux ayant le plus de contacts, ceux qui avaient consacré le plus de temps dans le réseau social, qui étaient les plus enclins à être stressés » a-t-elle expliqué au Telegraph. Paradoxalement, les internautes les plus populaires sur Facebook, ou en tout cas ceux ayant tissé le plus de liens sur le site communautaire, seraient donc davantage sous pression que les autres.

« C’est comme être une mini-chaîne d’actualités sur vous. Plus vous tissez de liens, plus vous avez le sentiment qu’il existe une audience [autour de vous]. Vous êtes presque une petite célébrité et à mesure que l’audience augmente, vous ressentez davantage de pression à produire quelque-chose en rapport avec vous-même » a poursuivi Kathy Charles.

« Beaucoup nous ont aussi dit qu’ils étaient anxieux de quitter le site de peur de manquer une information sociale importante ou d’offenser des contacts. Comme les jeux d’argent, Facebook maintient les utilisateurs dans un état névrotique, ne sachant pas s’ils devraient passer à autre chose de peur de manquer quelque chose d’important ou d’intéressant » a-t-elle ajouté.

Comme le fait remarquer le journal, l’étude conduite par l’équipe de Kathy Charles ne permet pas d’appliquer ces conclusions à l’ensemble des membres de Facebook. L’enquête s’est déroulée auprès d’une population très spécifique, les étudiants, où 75 % des 175 jeunes interrogés étaient des femmes. Difficile, dans ces conditions, de dresser de grandes généralités.

Cependant, cette enquête montre que Facebook est devenu pour beaucoup le reflet numérique de notre quotidien. Le site offre de nombreux paramètres pour se mettre en avant, décrire sa situation personnelle ou encore afficher ses centres d’intérêts. Et comme dans la vie quotidienne, chacun sur le réseau social essaie d’apparaître à son avantage. Un contrôle de son image numérique qui peut se révéler en fin de compte assez usant.

Une chose est sûre, les interactions sociales via Facebook sont appelées à se multiplier à l’avenir. En effet, ces sites sont particulièrement chronophages. Déjà l’an dernier le cabinet d’analyse ComScore avait relevé que les internautes passaient désormais plus de temps sur un média social (en l’occurrence Facebook) que sur le moteur de recherche Google et sa galaxie de services.

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