Mise à jour – C’est ce mardi que la Haute cour de Londres va débuter l’examen de l’appel de Julian Assange. Le porte-parole de WikiLeaks est menacé d’extradition vers la Suède, où deux jeunes femmes l’accusent d’agressions sexuelles.
Sujet du 24 février – Le feuilleton sur la culpabilité de Julian Assange se poursuit. Ce jeudi, le tribunal londonien de Westminster a rendu son jugement. La justice britannique a finalement donné son feu vert pour l’extradition du porte-parole de Wikileaks vers la Suède, où il est accusé d’avoir commis le délit de « sexe par surprise ». Ce délit ne semble exister que dans le droit suédois.
Poursuivi par deux jeunes femmes suédoises, Julian Assange clame que les rapports sexuels entretenus avec elles étaient consentis. Une version des faits sensiblement différentes des accusations des deux plaignantes, qui ont déclaré avoir été agressées sexuellement par le porte-parole de WikiLeaks. Les avocats de l’Australien n’auront donc pas réussi à convaincre le tribunal britannique.
Détenu au Royaume-Uni puis placé sous contrôle judiciaire depuis début décembre, Julian Assange cherche avant tout à éviter l’extradition. En effet, celui qui est devenu au fil du temps le visage de WikiLeaks craint d’être ensuite extradé vers les États-Unis une fois qu’il aura mis le pied en Suède. Outre-Atlantique, les charges qui pourraient s’abattre sur lui sont particulièrement lourdes.
Plusieurs élus réclament en effet la tête de Julian Assange. Un représentant républicain au Congrès, Peter King, avait ainsi adressé un courrier au procureur général Eric Holder pour lui suggérer d’invoquer l’Espionage Act. Aux États-Unis, Julian Assange pourrait être potentiellement poursuivi pour trahison, espionnage et terrorisme. Un cocktail chargé.
Si l’extradition vers la Suède semble inévitable, il n’est en revanche pas sûr que Julian Assange soit ensuite envoyé devant la justice américaine. En effet, l’Union européenne et les États-Unis ont signé un accord portant sur l’extradition entre les deux rives de l’Atlantique. Une personne extradée ne peut donc normalement pas être condamnée à mort. Mais encore faut-il que Julian Assange risque une telle sentence.
La décision rendue par le tribunal londonien n’interdit cependant pas au défendeur de faire appel. Les avocats de Julian Assange ont dont interjeté appel, bloquant ainsi le processus d’extradition. Pour un temps.
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