Les efforts pour aider les Japonais dans la terrible crise que leur pays traverse prennent des formes très diverses. À côté de l’aide humanitaire envoyée aux survivants, des initiatives variées ont vu le jour depuis ce fameux 11 mars. On se souvient par exemple de l’outil Person Finder de Google qui permet de se renseigner sur des personnes disparues. À l’heure actuelle, le service a enregistré plus de 242 000 signalements.
L’armée américaine épaule aussi le Japon dans cette épreuve. En plus de l’aide matérielle et humaine apportée par les troupes sur place, le commandement interarmées STRATCOM a autorisé le blocage temporaire de sites web sur les postes des troupes américaines situées au Japon. L’objectif étant de ne pas obstruer la bande passante au moment où elle peut se révéler précieuse.
Treize sites web sont concernés, précise CNN. Certains de ces sites sont particulièrement gourmands en bande passante : YouTube, Google Video, ESPN, Amazon, eBay, DoubleClick, Eyewonder, Pandora, Stream The World, MTV, iFilm, MySpace et Metacafe. Le porte-parole du STRATCOM, Rodney Ellison, a rappelé qu’il s’agissait d’une mesure temporaire et exceptionnelle, qui ne vise pas à censurer de contenus et qui ne concerne que les troupes américaines au Japon.
La décision peut surprendre, mais il faut savoir que le Japon et les États-Unis entretiennent des rapports privilégiés. Les deux pays ont signé peu après la seconde guerre mondiale un traité de coopération mutuelle et de sécurité. En conséquence, l’archipel japonais héberge continuellement un peu moins de 40 000 militaires et personnels de la défense à travers neuf bases réparties sur le territoire.
Par le passé, le département américain de la défense a déjà procédé à des blocages similaires. Mais pour d’autres raisons. En 2007, douze sites de divertissement avaient été bloqués, au prétexte que les opérateurs réseaux avaient remarqué une croissance significative de l’utilisation des ressources réseau du département de la défense. Une utilisation pouvant menacer potentiellement l’état opérationnel du réseau en cas de crise.
(Photo : CC BY Dvidshub)
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