Très proche du pouvoir politique américain, l’association Counter Extremism Project a félicité Twitter pour sa réactivité vendredi soir, lorsque le réseau social a chassé les messages choquants qui véhiculaient des images ou des félicitations après l’attentat de Nice.

Vendredi soir, alors que circulaient les images insoutenables des corps écrasés par le poids lourd de l’auteur de la tuerie de Nice, Twitter se seraient montré d’une réactivité exemplaire pour éviter leur propagation et lutter contre la diffusion de messages applaudissant l’action meurtrière.

« Twitter a réagi avec une rapidité que nous n’avions pas constatée auparavant pour effacer en quelques minutes les tweets avorables à l’attaque », s’est ainsi félicitée l’organisation Counter Extremism Project, dans un communiqué relayé par l’agence Reuters. « C’est la première fois que Twitter réagit aussi efficacement ».

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Ce satisfecit intervient au moment où Counter Extremism Project (CEP) milite justement pour automatiser la censure sur les réseaux sociaux, en s’appuyant sur des technologies de reconnaissance des contenus fournies en particulier par Microsoft, qui finance un programme de recherche au cœur de l’action de CEP.

Opposé à Facebook ?

Même si tout se joue en coulisse, l’organisation s’oppose en réalité à Facebook qui plaide pour une censure plus indépendante du pouvoir que celle dont CEP veut se faire le chantre et l’organisateur.

L’association très politique est en effet présidée par Frances F. Townsend, ancienne conseillère du ministère des affaires intérieures des États-Unis, est dirigée par Mark Wallace, un diplomate américain très impliqué dans le dossier nucléaire iranien, et a comme directeur exécutif David Ibsen, un ancien analyste du Département d’État et délégué du gouvernement américain auprès des Nations Unies. Son conseil consultatif est composé de nombreux anciens ambassadeurs des États-Unis, et de hauts fonctionnaires européens.

Même s’il recourt aussi à la détection automatisée des contenus déjà signalés et retirés, Facebook souhaite pour sa part avoir un droit de regard sur le contexte de diffusion des images, pour éviter toute censure automatique et donc systématique. « Si une personne est témoin d’une fusillade et utilise Facebook Live pour soulever l’attention ou trouver le tireur, nous l’autoriserions. En revanche, si quelqu’un partage la même vidéo pour se moquer de la victime ou pour se féliciter de la fusillade, nous retirerions la vidéo », avait expliqué Facebook la semaine dernière.

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