Le monde retient son souffle. Les États-Unis sont appelés aux urnes en ce début de mois de novembre pour choisir la personne qui succédera à Joe Biden à la Maison-Blanche. On connait depuis longtemps les deux grands protagonistes de ce duel pour la présidence. Kamala Harris pour le camp démocrate et Donald Trump pour les républicains.
Mais dans l’espace aussi, on retient son souffle. En effet, il y a actuellement dix personnes en orbite autour de la Terre, dont quatre Américains (Butch Wilmore, Sunita Williams, Don Pettit et Nick Hague). Comme celles et ceux sur Terre, ils découvriront très bientôt le résultat de l’élection présidentielle américaine, et cela pour les quatre prochaines années.
Bien qu’à 400 kilomètres d’altitude, les membres de la Station spatiale internationale (ISS) ne perdent pas leurs droits civiques. En fait, il existe une procédure spécifique mise en place par l’agence spatiale américaine (Nasa) qui donne la possibilité aux Américaines et aux Américains se trouvant dans l’espace de voter quand même aux élections.
Tout cela se fait à distance et suit un cheminement bien rôdé. Surtout, il s’agit d’une procédure survenant relativement régulièrement. Au début du mois d’octobre, par exemple, les astronautes Loral O’Hara et Jasmin Moghbeli avaient pu voter en mars 2024. Plus récemment, Butch Wilmore et Sunita Williams en ont bénéficié aussi.
Comment vote-t-on depuis l’espace ?
D’abord, il a fallu créer un cadre juridique pour autoriser le principe d’un vote extra-atmosphérique, à distance. Cela a été effectué en 1997, au moment où l’État du Texas a fait passer une loi dédiée. Cet État n’a pas été choisi au hasard : c’est là que se trouve le centre spatial Lyndon B. Johnson, qui est l’une des principales emprises de la Nasa.
Précisément, ce centre se trouve à Houston, la ville la plus peuplée de l’État — c’est là que les astronautes s’entraînent.
Sur la procédure elle-même, les astronautes doivent remplir au préalable un bulletin fédéral (celui du Texas) avant leur séjour dans l’espace, explique la Nasa. Une procédure que l’on retrouve notamment pour les militaires et les familles lorsqu’ils sont déployés au quatre coins du monde. Ainsi, cela dit à l’administration le souhait des astronautes de voter.
Une fois les bulletins validés, le vote par correspondance devient éligible. En amont du vrai vote, un essai peut être effectué avant pour s’assurer du bon fonctionnement de toute la chaîne. Un bulletin de test électronique est alors envoyé au centre de la Nasa, puis à un ordinateur à bord de l’ISS, pour voir s’il peut être rempli et renvoyé.
Sauf pépin, le véritable envoi peut alors être enclenché. La transmission se fait par un courrier électronique, émis par le greffier du comté, qui assiste à toute l’opération. À l’intérieur, des références spécifiques sont présentes pour chaque astronaute. Cela doit permettre de mettre en place un vote sécurisé, pour éviter qu’un tiers ne vote à la place.
L’astronaute fait alors son choix et, une fois le vote accompli, le système sécurise le bulletin pour son renvoi sur Terre, jusqu’au bureau du greffier, par mail. La communication passe par l’ISS, puis par des satellites de suivi et de relais de données (Tracking and Data Relay Satellite, TDRS). Ensuite, le signal est redirigé vers la Terre.
Le cheminement n’est pas alors terminé. La communication par le centre d’essais de White Sands, qui se trouve au Nouveau-Mexique. La Nasa possède des installations place. Enfin, le signal est renvoyé au centre du Texas, puis au bureau du greffier du comté. Ensuite, il n’y a plus qu’à attendre les résultats.
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