Donald Trump est élu président des États-Unis : comeback réussi

Le 5 novembre 2024, les États-Unis ont voté. Après deux ans de campagne, le nom du 47ᵉ président américain, qui prendra fonction le 20 janvier 2025, est enfin connu. Il s’agit de Donald Trump, qui devrait dépasser les 270 grands électeurs une fois le dépouillement terminé.

À 7h55 le 6 novembre, Fox News est devenu le premier média à proclamer le nom du nouveau président-élu. Même si certaines grandes villes n’ont pas terminé de dépouiller, Donald Trump n’est plus qu’à quelques petites victoires de remporter l’élection, alors que Kamala Harris est donné perdante dans tous les swing states.

Les sondages, qui le plaçaient au coude-à-coude avec Kamala Harris dans l’Arizona, la Georgie, le Michigan, le Nevada, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin ont eu tort. Donald Trump et ses soutiens revendiquent déjà la victoire, alors que Kamala Harris a décidé de ne pas prendre la parole dans la soirée, comme Hillary Clinton en 2016.

Donald Trump a livré son discours de victoire

Autour de 8h30, Donald Trump et ses proches ont livré leur discours de victoire. « Nous avons écrit l’histoire » s’est félicité Donald Trump, désormais assuré de gagner l’élection. Le milliardaire s’est dit heureux d’avoir remporté l’intégralité des états clés, le vote populaire, le Congrès et le Sénat. La victoire est totale, après quatre ans où le monde le pensait enterré.

JD Vance, le vice-président élu, a présenté la victoire de Donald Trump comme « le plus grand retour de l’histoire de la politique américaine ». Le président-élu a présenté son vice-président élu comme « un bon choix ». Il a aussi mentionné sa tentative d’assassinat, pour illustrer son exploit.

Pendant son discours, Donald Trump a aussi parlé d’Elon Musk, ovationné par son public. « Nous avons une nouvelle star, une nouvelle star est née, Elon. C’est un mec incroyable, il a fait campagne pendant deux semaines. J’ai vu sa fusée, c’était magnifique » s’est exclamé le président-élu, avant d’improviser un discours sur son amitié naissante avec le patron de Tesla et de SpaceX, qui pourrait rejoindre son gouvernement. Donald Trump a notamment comparé l’atterrissage de la fusée à « un bébé que l’on sert dans ses bras », avant d’ajouter « Je t’aime Elon, tu es génial ».

L’indicateur du New York Times annonce Trump avec + de 95 % de chance

Avant l’annonce de la victoire, tous les signes laissaient penser que Donald Trump allait remporter l’élection.

Le New York Times, qui propose un des meilleurs sites pour suivre les résultats en temps réel, dispose depuis 2016 d’un algorithme chargé de prédire l’issue de l’élection. S’il s’est trompé à plusieurs reprises par le passé (il donnait Hillary Clinton gagnante à 99 % au début du dépouillement de 2016), il s’avère généralement plutôt correct une fois les premiers bulletins dépouillés. L’algorithme du NYT se base notamment sur l’avancée des dépouillements dans les états clés pour déterminer les chances d’inversion de la courbe.

Selon ce fameux algorithme, Donald Trump n’a jamais été menacé tout au long de la soirée électorale. À 7 heures, le milliardaire dépassait les 95 % de chance d’être élu président des États-Unis, le maximum communiqué par le système. Kamala Harris n’a jamais semblé capable de renverser l’élection.

Selon le système du New York Times, Donald Trump devrait obtenir entre 280 et 312 grands électeurs, avec une grande chance de finir à 312. Pour gagner, Donald Trump a besoin de 270 voix. Puisque ce seuil est déjà atteint, Donald Trump a gagné.

Le vote populaire, qu’aucun Républicain n’a remporté depuis 2004, pourrait aussi tomber dans le camp de Donald Trump. La vague rouge devrait dépasser celles de 2016 et de 2020, pendant que les démocrates s’effondrent. Cela veut dire qu’une majorité d’Américains, en combinant tous les États, ont préféré Donald Trump à Kamala Harris.

Sur des sites spéculatifs, comme Polymarket, cette tendance se fait aussi sentir. Donald Trump est passé de 60 % de chance à 99 % de chance, puisque sa défaite semble de moins en moins probable.

Comment expliquer cette avance ? Donald Trump domine actuellement dans tous les États-clés, ceux où l’élection se joue. Il a gagné des États importants comme la Georgie, la Caroline-du-Nord et la Pennsylvanie, ce qui lui confère une très grande avance. Kamala Harris, de son côté, a perdu dans tous les swing states.

La vague rouge ne s’arrête pas à la présidentielle : comme en 2016, les Républicains mettent la main sur le Sénat et le Congrès, ce qui devrait garantir une grande flexibilité au président-élu Donald Trump.

Kamala Harris peut-elle encore inverser l’élection de 2024 ?

Kamala Harris peut-elle encore gagner ? En 2020, Donald Trump dominait aussi dans la nuit, avant de se faire rattraper par Joe Biden et le dépouillement des votes par correspondance, qui s’était étalé sur plusieurs jours.

Le camp démocrate a longtemps espéré un dénouement similaire, mais il est désormais improbable. Kamala Harris peut gagner en renversant tous les états-clés, mais elle est menée partout. Donald est assuré de remporter l’élection présidentielle américaine, dans un scénario similaire à celui de 2016.

« Jet, set et match » Donald Trump, Elon Musk et les républicains revendiquent la victoire

À 8h09 le 6 novembre, Donald Trump a officiellement revendiqué la victoire, en annonçant qu’il allait prendre la parole pour son « discours de victoire ». Plus tôt, ses soutiens avaient vendu la mèche.

Elon Musk voit en cette victoire annoncée la preuve que X, ex-Twitter, n’est pas une bulle. Le milliardaire a tweeté un « Jeu, set et match », alors qu’il se trouve actuellement dans la demeure de Donald Trump en Floride, pour suivre les résultats de l’élection, La vague rouge ravit aussi la « cryptosphère », que Donald Trump soutient massivement. De nombreux soutiens de Donald Trump voient en sa victoire la preuve que les médias n’existent plus, et que l’information passe désormais par les réseaux sociaux.

Comment le monde va-t-il réagir à la victoire de Donald Trump ?

Au réveil le 6 novembre, le monde entier va découvrir la victoire de Donald Trump. Elle ne sera probablement pas aussi choquante qu’en 2016, où personne n’avait rien vu venir, mais le milliardaire a réussi son coup.

En gagnant l’élection de 2024, Donald Trump réussit un « come-back » inédit dans l’histoire de la politique américaine. Mauvais perdant en 2020, persona non grata dans le monde entier, condamné pour des crimes, responsable d’une tentative d’insurrection et habitué des polémiques, le républicain s’apprête à réussir la revanche du siècle. Les marchés devraient connaître une journée particulière le 6 novembre, avec probablement des réactions très différentes à la victoire de Donald Trump.