La cohabitation entre Google Vidéo et YouTube va finalement prendre fin. Dans un courrier adressé à l’ensemble des utilisateurs de Google Vidéo, la firme de Mountain View annonce que le service mettra un terme au visionnage en streaming le 29 avril prochain. Les internautes ayant mis en ligne des contenus sur la plate-forme pourront les récupérer jusqu’au 13 mai prochain. Au-delà de cette date, tous les fichiers ne seront plus accessibles.
Face au mastodonte YouTube, Google Vidéo n’a jamais vraiment réussi à trouver sa place dans la stratégie du géant du web. Rachetée en 2006 pour 1,65 milliard de dollars, la plate-forme fondée par Chad Hurley, Steve Chen et Jawed Karim est rapidement devenue la principale destination des internautes désireux de visionner des contenus en streaming, au détriment de Google Vidéo.
Google a pourtant cru pendant longtemps pouvoir rendre les deux sites complémentaires. Un an après le rachat de YouTube, la firme américaine avait par exemple choisi d’héberger sur Google Vidéo les contenus envoyés depuis la plate-forme Blogger. Mais l’illusion a fini par se dissiper et Google est revenu à plus de réalisme. Le moteur de recherche a en conséquence arrêté sa plate-forme pour concentrer ses efforts sur YouTube.
Depuis 2009, il n’était plus possible d’uploader des fichiers vers Google Vidéo. Seule la consultation des vidéos envoyées avant cette date était encore possible. Si le site Google Vidéo va prochainement disparaître, le moteur de recherche dédié devrait perdurer. Celui-ci permet en effet de rechercher sur de nombreuses plates-formes, comme YouTube, Dailymotion, Metacafe, Kewego ou encore Wat.tv.
Alors que Google Vidéo cherchait sa place au sein de Google, YouTube est devenu un incontournable du web. Fin décembre 2010, le site a encore atteint de nouveaux sommets. Les internautes ont ainsi visionné plus de 700 milliards de vidéos au cours de l’année, tandis que plus de 13 millions d’heures de contenus supplémentaires ont été envoyées sur les serveurs de la firme.
La disparition de Google Vidéo est également le signe que le géant de la Silicon Valley veut poursuivre ses efforts pour rentabiliser YouTube. L’entretien d’une deuxième plate-forme, qui n’accepte plus de nouvelles vidéos, était alors antinomique avec l’objectif poursuivi par Google. Rappelons que Google souhaite réorganiser YouTube afin de faire la part belle aux contenus professionnels…et concurrencer ainsi les chaînes de télévision.
La décision de Google de fermer définitivement ce service aura néanmoins un avantage. Elle permettra à la firme de ne plus être exposée à de nouvelles plaintes pour contrefaçon de vidéos après le 13 mai. En début d’année, Google avait été condamné par la cour d’appel de Paris à verser 460 000 euros de dommages et intérêts.
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