La polémique suscitée par les données de localisation stockées dans les smartphones a finalement poussé l’Union européenne à réagir. Le groupe de travail G29, l’instance européenne en charge de la protection des données et de la vie privée, doit émettre ce mois-ci un avis dans lequel elle va considérer ces informations comme des données à caractère personnel.
L’avis émis par le groupe de travail G29 ne sera pas contraignant, mais pourra être suivi comme principe directeur par les différentes autorités de contrôle européennes. À cette occasion, le G29 rappellera le développement conséquent du secteur de la téléphonie mobile et l’importance de protéger les données de localisation de la même façon que le nom ou l’adresse postale d’une personne.
Paradoxalement, la controverse sur la géolocalisation ne pouvait pas mieux tomber. En effet, l’Union européenne a entamé la révision de la directive européenne sur les données personnelles. Cette remise à plat passera par une harmonisation entre les différentes autorités de contrôle, à travers la transparence, la confidentialité par défaut, le droit à l’oubli et la protection des données où qu’elles se trouvent (notamment sur des sites hébergés à l’étranger).
Début avril, le contrôleur européen de la protection des données (CEPD) et le groupe de travail G29 ont réclamé la mise en place « d’un cadre global des données » en faveur des utilisateurs. En charge de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté au sein de la Commission européenne, Vivane Reding a fait savoir que la protection des données serait étendue à d’autres domaines (géolocalisation, publicité ciblée…).
La Commission nationale de l’informatique et des libertés n’a pas attendu les travaux du G29 pour publier son guide des bonnes pratiques en matière de géolocalisation des smartphones. L’autorité rappelle que les utilisateurs doivent pouvoir connaître les finalités de cette collecte et disposer d’un paramètre leur permettant de supprimer toutes les informations déjà enregistrées.
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