Julian Assange sera prochainement entendu par la justice suédoise dans le cadre des deux plaintes l’accusant d’avoir commis des agressions sexuelles en 2010 contre deux femmes suédoises. Après d’âpres négociations, l’Équateur et la Suède ont fini par trouver un terrain d’entente sur les conditions de l’audition du fondateur de Wikileaks, qui se trouve depuis quatre ans dans l’ambassade équatorienne à Londres. Ce devrait être une question de semaines.
Le feu vert d’une audition au sein de l’emprise diplomatique a été annoncé mercredi par le ministère équatorien des affaires étrangères, mais la date ne sera connue que «?dans les prochaines semaines?», sans plus de précision. Lorsque le calendrier sera fixé, une procureure suédoise fera le déplacement jusqu’à Londres pour assister à l’entretien avec le visage du plus célèbre des sites de lanceur d’alerte. « Assister », car son rôle sera visiblement secondaire.
Une date fixée dans les prochaines semaines
Il est en effet précisé que les questions seront posées par un procureur équatorien. Une particularité qui laisse à penser que sa consœur suédoise aura un impact limité sur le déroulé de l’entretien. Un enquêteur de police suédois sera aussi présent, ainsi que les avocats de Julian Assange et, c’est à envisager, des traducteurs pour naviguer entre l’anglais, le suédois et l’espagnol. À situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel serait-on tenté de dire.
Longtemps, la Suède souhaitait pouvoir entendre Julian Assange sur son sol et non pas dans une enceinte diplomatique d’un pays étranger. Stockholm a toutefois changé son fusil d’épaule dans la mesure où certaines plaintes sont prescrites. Les faits remontent en effet à six ans et Julian Assange se terre dans l’ambassade depuis quatre ans. Cette situation a contraint le pays à revoir sa stratégie et à discuter avec Quito pour définir les modalités d’une rencontre dans ses bâtiments.
Julian Assange affirme vouloir coopérer avec la justice suédoise pour pouvoir donner sa version des faits dans les affaires dont il est l’accusé, mais refuse de sortir car il craint de faire l’objet d’une série d’extraditions : d’abord de Londres vers Stockholm en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis pour lesdites plaintes, puis de Stockholm vers Washington dans le cadre révélations de WikiLeaks sur des milliers de documents confidentiels issus de l’armée et du département d’État.
Début février, le groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU a admis que Julian Assange est « détenu » illégalement. Il constate que le Royaume-Uni et la Suède détiennent arbitrairement le fondateur de Wikileaks, et violent de fait son droit à un procès équitable. Le Royaume-Uni a toutefois fait savoir qu’il ne suivra pas l’avis du groupe de travail, qui ne s’impose pas aux États.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !