Les représentants de l’AFFTAC, une association regroupant les fabricants d’avertisseurs de radars, ont rencontré le ministre de l’intérieur Claude Guéant pour plaider leur cause. À l’issue de la rencontre, un accord a été conclu entre les deux parties visant à faire des avertisseurs de radars des assistants d’aide à la conduite. Les associations de lutte contre la violence routière craignent un maintien déguisé de ces appareils.

Est-ce l’épilogue du bras de fer engagé depuis plus de deux semaines entre le gouvernement et les fabricants d’avertisseurs de radars ? Suite à une réunion au ministère de l’intérieur, chaque partie semble prête à mettre de l’eau dans son vin et à trouver un compromis entre l’amélioration de la sécurité routière et la nature préventive et informative des appareils actuellement mis en vente par les membres de l’AFFTAC.

Dans un communiqué publié hier soir, le ministère de l’intérieur annonce la conclusion d’un accord entre l’AFFTAC (réunissant les sociétés Avertinoo, Coyote, Eklaireur, Inforad, Takara, Wikangoo et Eco-Clic) et les autorités. « Les participants ont convenu d’engager un travail en commun en vue de développer un ensemble de fonctionnalités contribuant à améliorer la sécurité routière« .

« S’agissant du respect de la limitation de vitesse, il a été convenu que les avertisseurs de radars seront transformés en assistant d’aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses« . En complément des radars pédagogiques, « les zones dangereuses seront ainsi signalées sur la longueur de l’itinéraire afin de permettre aux automobilistes d’adapter leur vitesse en fonction des limitations et des circonstances« .

Le ministère de l’intérieur assure que l’accord avec l’AFFTAC ne remet pas en cause l’esprit de la décision prise par le Comité interministériel de la sécurité routière, puisque le développement de technologies d’aides à la conduite se fera « dans le respect des décisions gouvernementales« . « Un protocole d’accord sera conclu dans les prochaines semaines afin de concrétiser cette opération » est-il encore indiqué.

Du côté des associations spécialisées dans la lutte contre la violence routière, l’heure est au désenchantement. Interrogée par l’AFP, la présidente de la Ligue contre la violence routière a déclaré « qu’il faut que les fabricants d’avertisseurs s’engagent à ne plus signaler ni les radars fixes ni les contrôles« , craignant que la rencontre entre le ministère de l’intérieur et l’AFFTAC aboutisse à un maintien masqué des avertisseurs de radars.

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