Les mesures techniques de protection (DRM) ne sont pas seulement un frein aux affaires. Elles limitent aussi l’interopérabilité et peuvent affecter considérablement les performances d’un appareil ou d’un logiciel. Parfois, ces dispositifs empêchent l’accès à un contenu, même lorsqu’il est acquis légalement dans le commerce. On se souvient par exemple de la version Blu-Ray du film Avatar, illisible sur certains lecteurs.
Dans l’univers vidéoludique, les DRM sont monnaie courante. Censés empêcher le piratage, les DRM constituent aussi un boulet inattendu. C’est ce que rapporte Ars Technica. D’après le site américain, le tout premier patch destiné à The Witcher 2 a permis de retirer le DRM du jeu. Le titre, développé par CD Projekt, aurait vu ses performances progresser de 30 % au niveau des images par seconde.
Même information du côté de Torrentfreak. D’après les calculs effectués par un joueur, le jeu sous DRM (SecuROM) mettait 41 secondes à se lancer, 16 secondes à effectuer une sauvegarde et le nombre d’images par seconde allait de 16 à 43. Sans la mesure technique de protection, le jeu met 9 secondes à se lancer, 8 secondes à sauvegarder une partie et atteint 24 à 73 images par seconde.
Ce n’est pas la première fois qu’un DRM est à l’origine d’une diminution de l’expérience et du plaisir du joueur. En 2008, Electronic Arts s’est retrouvé face au mécontentement de sa communauté, exaspérée d’être ligotée par un système de protection particulièrement envahissant sur le jeu Spore. En réaction, les joueurs avaient cloué au pilori le titre sur le site de commerce électronique Amazon.
Toute l’industrie du jeu vidéo n’est évidemment pas favorable aux protections numériques, même si les voix discordantes sont rares. Le fondateur et directeur actuel de Valve, Gabe Newell, avait pris ses distances avec ces dispositifs, estimant que les DRM « confèrent aux produits une valeur négative » et développent un « fort ressentiment » au sein de la communauté des joueurs.
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