Mise à jour : La cour d’appel de Tunis a confirmé le jugement qui maintient le blocage des sites pornographies en Tunisie, au grand dam de l’Agence Tunisienne de l’Internet (ATI) qui ne souhaitait plus avoir à filtrer après les révoltes qui avaient fait tomber la censure. L’ATI a déjà annoncé son intention de porter l’affaire devant la cour de cassation, mais la procédure n’étant pas suspensive, le blocage devrait être mis en œuvre.
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Article du 16 août 2011 – La chute du régime de Ben Ali n’a pas totalement fin à la censure du net en Tunis. Le 26 mai dernier, le tribunal de grande instance de Tunisie avait ordonné en référé à l’Agence tunisienne d’Internet (ATI) de bloquer l’accès à tous les sites pornographiques. La plainte avait été déposée par trois avocats choqués par les contenus qu’ils estiment contraires aux valeurs musulmanes et préjudiciables pour la jeunesse tunisienne.
Ce lundi, la radio Mosaïque FM qui avait beaucoup suivi le dossier annonce que l’appel qu’avait interjeté l’Agence tunisienne d’internet contre ce jugement a été rejeté par le tribunal de Tunis, qui a confirmé son ordonnance de référé.
Le 11 mai dernier, le Ministère de la défense nationale avait indiqué dans un communiqué que l’ATI avait reçu l’ordre du tribunal militaire permanent de Tunis de bloquer quatre sites internet. « Le Ministère de la Défense Nationale a indiqué sur ce même communiqué que ces pages diffusent des séquences vidéo, des messages et des articles portant atteinte à l’institution militaire et à ses hauts cadres, à la confiance du citoyen à l’égard de l’armée tunisienne, incitant à la violence et à la haine tout en semant le désordre et le chaos dans le pays« , rapportait Tixup.
Dans un souci de transparence, qui rappelle le débat qui ne s’est jamais véritablement ouvert en France sur la publication des sites bloqués, l’ATI a mis en ligne une liste des URL bloquées sur réquisition judiciaire. Elle contient cinq sites, exclusivement des pages Facebook.
Selon Slate Afrique, « l’agence s’est fixée quatre catégories de sites à « filtrer »: les sites de haines ou de violences, les sites politiques anarchiques ou autres, les sites sur la famille de Zine el-Abidine Ben Ali, et enfin les sites pornographiques« .
Lors du renversement du régime de Ben Ali, la libération de l’accès à tous les contenus publiés sur Internet avait été l’une des premières victoires obtenues par la révolution.
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