Dans un smartphone, on trouve une très grande variété d’éléments chimiques. De la batterie à l’écran, en passant par l’électronique et la coque, un téléphone mobile est un véritable concentré de la table de Mendeleïev : lithium, aluminium, cuivre, silicium, étain, plomb, carbone, nickel, tantale, cobalt… mais aussi des terres rares, comme l’yttrium, du terbium ou bien le gadolinium.
L’or et l’argent entrent aussi dans la conception d’un smartphone. En moyenne, on en trouve respectivement 30 et 300 milligrammes dans un portable. C’est vraiment très peu, mais à l’échelle de toute une nation, voire de toute la planète, l’échelle est toute autre : cela représente des kilos voire des tonnes de composants. Or, il s’avère qu’une partie d’entre eux est particulièrement rare.
D’où l’enjeu du recyclage afin que les produits obsolètes issus de l’électronique grand public puissent être récupérés et démontés par l’industrie. Ainsi, les éléments sont ensuite réinjectés dans le circuit de production dans un souci de suivre une politique plus durable. C’est d’autant plus important que les ressources de la Terre ne sont pas infinies. Les éléments chimiques sont en quantité limitée.
C’est justement cet aspect des choses que le Japon compte mettre en avant lors des Jeux olympiques qui auront lieu en 2020. Le quotidien économique du pays, Nikkei, signale que le pays prévoit de proposer des médailles en or, en argent et en bronze (qui est un alliage de cuivre et d’étain) en se basant sur les composants recyclés se trouvant dans les déchets électroniques.
Le Nikkei fait remarquer que lors des J.O. de Londres, en 2012, il a fallu 9,6 kg d’or, 1,21 tonne d’argent et 700 kg de cuivre pour produire les médailles qui ont été distribuées aux athlètes. Or, le poids de ces métaux qui a été récupéré au Japon en 2014 a atteint 143 kg pour l’or, 1,566 tonne pour l’argent et 1,112 tonne pour le cuivre. Il y a donc très largement de quoi créer les futures récompenses des sportifs.
Selon le journal, c’est une ONG nipponne qui a provoqué une discussion au mois de juin entre l’exécutif, les entreprises et le comité international olympique pour aborder ce problème. L’idée semble avoir réussi à s’imposer, ce qui pourrait être au passage une bonne occasion de sensibiliser le public et le secteur privé, notamment japonais, au recyclage.
Un chiffre pour se rendre compte du chemin qu’il reste à parcourir : il est estimé à 650 000 tonnes le poids de l’ensemble les gadgets électroniques qui sont jetés au Japon chaque année. Or, seule une fraction (100 000 tonnes) est collectée. C’est trop peu. La prochaine olympiade pourrait servir d’électrochoc au pays pour corriger le tir. De quoi permettre au pays de monter sur le podium du recyclage ?
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