C’est un chiffre qui paraît surprenant mais qui peut s’expliquer facilement. Selon Electron Libre, qui cite « une source proche des ayant droit », moins de 20 % seulement des abonnés avertis qui contactent la Haute Autorité reconnaîtraient un téléchargement illicite. Les 80 % restants nient les faits, ou en tout cas n’ont pas connaissance d’une pratique qui pourrait avoir justifié l’envoi du mail d’avertissement. « Depuis le début de son action c’est près de 30 000 personnes qui ont contacté la haute autorité pour la protection des droits« , précisent nos confrères. Soit environ 7,5 % des 400 000 personnes qui ont reçu un avertissement entre septembre 2010 et juin 2011.
Ce qui veut dire, en négatif, que plus de 90 % des abonnés avertis n’appellent pas l’Hadopi pour comprendre ce qu’on leur reproche ou recueillir des conseils sur la marche à suivre pour éviter un nouvel avertissement. Or il paraît évident que ceux qui appellent sont, justement, en grande majorité ceux qui ne comprennent pas pourquoi un tel avertissement a pu leur être envoyé. Ceux qui savent qu’ils téléchargent des contenus protégés sur eMule ou BitTorrent ne ressentent probablement pas le besoin d’appeler l’Hadopi, même s’il est toujours préférable de demander la communication du nom des œuvres prétendument piratées.
Le plus gênant pour l’Hadopi est sans doute le deuxième chiffre cité par Electron Libre. « Un peu moins d’un quart affirment connaitre qui a téléchargé… dans sa famille« , rapporte-t-il. Les trois-quarts n’ont pas idée de qui a pu commettre l’infraction qui menace de suspendre l’accès à Internet de toute la famille. Un peu comme ces maîtresses d’école qui punissent toute une classe lorsque celui qui a mis de la colle sur la chaise refuse de se dénoncer. La suspicion, aussi, peut s’élargir à tout un quartier. Au début de l’année, l’Hadopi s’était étonnée que « certains Français nous adressent des courriers pour dénoncer leur voisins« , ce qui était pourtant extrêmement logique.
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